Fuite de glycol à l’aréna : Beauceville opte pour une solution temporaire
Après avoir exploré maintes possibilités, la Corporation de l’aréna de Beauceville et le conseil municipal de Beauceville en sont venus à la conclusion qu’il valait mieux opter pour une solution temporaire dans le dossier de l’aréna pour le respect des utilisateurs. Jacques Francoeur, directeur général de la Ville, et Michel Mercier, directeur de la Corporation, ont affirmé lors d’un point de presse tenu aujourd'hui que les utilisateurs pourront patiner à nouveau dès le 1er novembre.
Depuis la fin août, une série de fuites de glycol, produit réfrigérant, ont occasionné d’énormes problèmes à l’aréna de Beauceville. Au départ, le conseil municipal souhaitait opter pour une solution permanente, mais cela aurait chassé les utilisateurs de la glace beaucevilloise jusqu’en février. Dans le respect des 2000 personnes circulant à l’aréna chaque semaine, ils ont plutôt opté pour une solution temporaire.
Une dalle temporaire en sable sera aménagée au-dessus de la dalle de ciment existante. Le projet est évalué à plus de 110 000 $ comprend l’ajout de nouveaux tubes qui seront enfouis à même le sable. L’implantation de ce nouveau système tubulaire de refroidissement nécessitera des modifications aux bandes. Cela aura aussi pour effet de diminuer la hauteur de celles-ci. Le seul inconvénient, pour l’instant, est qu’il sera impossible d’utiliser la surface de l’aréna en période estivale.
La compagnie CIMCO Réfrigération aura la tâche d’effectuer ces travaux d’aménagement qui se réaliseront au mois d’octobre. La période de rodage des équipements aura lieu à la dernière semaine du mois d’octobre.
Beauceville, a été la première municipalité au Québec à vivre semblable problème en faisant la transition du fréon à l’ammoniac. D’autres municipalités ont vécu pareille situation que ces dernières, mais elles ont pu colmater les fuites aux dires des responsables. Saint-Marc-des-Carrières a aussi opté pour une dalle en sable. Aux dires de Michel Mercier, il s’agissait de l’option à court terme la plus avantageuse financièrement et qui présentait le meilleur taux de réussite.
Par ailleurs, le directeur général, Jacques Francoeur confirme que ces coûts supplémentaires pour l’aménagement de la dalle ne surpasseront pas le budget prévu pour la de réfection de l’aréna. Les tubes d’une valeur de près de la moitié du projet pourront être réutilisés lors de la réfection permanente de la dalle.
Des tubes peu résistants
Ce système tubulaire présent dans la dalle de ciment existante est totalement désuet. M. Mercier raconte qu'il n’a pas su résister à des tests de pression d’air. D’autres études complémentaires réalisées en laboratoire à Thetford-Mines ont prouvé le manque de résistance de ces tubes. En effet, des tests exécutés à la température ambiante ont prouvé que les tubes enfouis dans la dalle de ciment de l’aréna, vieux de 40 ans, sont 75 % moins résistants que des tubes neufs. Au froid, la résistance de ces tubes serait amoindrie.
C’est temporaire seulement!
En effet, cette dalle en sable n’est que temporaire. Au mieux, cette installation ne pourra durer plus de deux saisons hivernales. Le conseil municipal et la Corporation de l’aréna pourront profiter de ce laps de temps pour explorer les différentes possibilités variant de 400 000 à 800 000 $. Parmi les choix présentés lors du point de presse, Beauceville pourrait décider de démolir la dalle de ciment existante et tout reconstruire, choisir une technologie allemande pour colmater les fuites ou aménager une seconde dalle au-dessus de celle existante.
De plus, M. Francoeur a souligné que le conseil municipal prendra son « bâton de pèlerin », pour obtenir des fonds du gouvernement. Nul doute que cette mésaventure fera de Beauceville un exemple lorsqu’il sera temps de faire la réfection d’un aréna ailleurs en province.
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