De nouveaux écocitoyens formés à Saint-Georges
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13h50
30 septembre 2010
En 2009, chaque personne au Québec génère en moyenne 781 livres de matières résiduelles annuellement. Saint-Georges fait bonne figure à ce chapitre avec une moyenne 448 livres. De ce poids, 44 % de ces matières sont putrescibles. Pour continuer à réduire ce volume de matière résiduelle, la Ville remettra, grâce à l’appui du Fonds écomunicipalités IGA, 200 composteurs gratuitement à ses citoyens qui auront fait l’effort de suivre la formation sur le compostage. Ces composteurs ont été défrayés en partie par le Fonds et l’autre par la Ville. Si chacun de ces résidents réussit à composter seulement 50 kilos, ce programme n’aura absolument rien coûté à la Ville. Cela représente un investissement que de 2700 $ d’investissement pour Saint-Georges.
L’importance des 3RV
Claude Poulin, directeur adjoint de la Ville a rappelé aux citoyens présents l’importance des 3 RV soit réduire, réutiliser, recycler puis valoriser par notamment le compostage. « Tout ce que le citoyen ne met pas au chemin, cela a un impact indirect sur sa facture de taxes. La Ville n’a donc pas besoin de payer pour le transporter, le faire enfouir et payer pour l’entretien du site d’enfouissement. En plus, vous pouvez avoir du compost artisanal pour vos plates-bandes et vos pelouses », remarque M. Poulin.
Cette initiative découle de la politique de développement durable adoptée le 22 avril 2008 par le conseil municipal de Saint-Georges. Sous le thème : Nous n’héritons pas de la Terre, nous l’empruntons à nos enfants, cette politique se veut de reconnaître l’importance de l’environnement à la vie, santé et la famille.
Depuis un an, la Ville récupère les plastiques d’ensilage de fermes. En récupérant ces matières, elles sont envoyées en usine où elles sont transformées en tuyau de plastique ou pour la fabrication de toilettes chimiques. Elle a aussi mis de l’avant un programme d’achat de couches lavables afin de diminuer le nombre de couches vouées à l’enfouissement. Chaque couche prend des centaines d’années à se décomposer. L’autre action est de privilégier l’herbicyclage au lieu d’enfouir des tonnes d’herbe dans les lieux d’enfouissement technique.
D’ailleurs, la Ville a été la première à recevoir la certification Écomunicipalité décernée par le Jour de la Terre. « C’est un tournant que nous devons prendre. Les villes ont des responsabilités en matière d’environnement. Seule, la Ville ne peut rien faire, la contribution principale, ce sont les citoyens. Quand chacun fait son geste, c’est ensemble que nous arrivons à des résultats intéressants », pense le directeur-adjoint.
Le but derrière toutes ces actions est d’en venir inévitablement qu’à enfouir uniquement les déchets « ultimes ». Cela signifie que le déchet ne peut être recyclé ni revalorisé. D’après la plus récente politique de gestion de matières résiduelles du gouvernement québécois, d’ici 10 ans il sera interdit d’enfouir des matières putrescibles. « Il faut réussir à enfouir beaucoup moins. Chaque petit geste compte », conclut M. Poulin.
Un passionné du compost
Gilles Paradis, surnommé M. Compost, en était déjà à sa cinquième visite en région depuis peu. Pendant près de 75 minutes, c dernier est venu transmettre sa passion qui dure depuis 50 ans. Le septuagénaire a multiplié les conseils pour réaliser du compost de qualité. « Faire du compost chez soi, c’est extrêmement facile. Cela sert nos intérêts et notre environnement qui est bien important », souligne M. Paradis de Saint-Hyacinthe.
Le compost est un mélange provenant de la décomposition contrôlée de matières organiques par des millions d’organismes vivants depuis les bactéries microscopiques jusqu’aux vers de terre et qui donnent au sol qui en bénéficie, les nutriments nécessaires à la bonne croissance des plantes.
Quatre éléments sont essentiels pour réussir le compost : le carbone, l’azote, l’air et l’eau. Il doit être composé de 60 % de carbone qui se retrouve dans les feuilles mortes, la paille, le bois fragmenté, les sciures de bois pour ne nommer que ceux-là. M. Compost suggère une composition de 35 % d’azote qui se retrouve dans les rognures de gazon, les déchets de table recyclables, comme les pelures de fruits, de légumes, les coquilles d’oeuf, le marc de café, les résidus de jardin, les fleurs fanées et tous les résidus verts. Une bonne circulation d’air, une petite poignée de terre (5 %) et maintenir un taux d’humidité de 40 % à 60 % sont aussi nécessaires.
M. Paradis sera de retour le 20 octobre pour prodiguer ses conseils dans le cadre du programme de la Ville de Saint-Georges. Pour ceux voulant en apprendre sur le compostage, visitez le site www.monsieurcompost.com.
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