Panel d'échange au Cégep Beauce-Appalaches : Le conservateur Maxime Bernier sur la défensive
L'Association générale étudiante du Cégep Beauce-Appalaches a organisé un panel d'échange politique mardi midi, où les quatre candidats à la prochaine élection fédérale dans la circonscription de Beauce ont répondu aux interrogations des jeunes Beaucerons.
C'est ainsi que Maxime Bernier du Parti conservateur, Adam Veilleux du Parti libéral, Daniel Royer du Nouveau Parti démocratique et Stéphane Trudel du Bloc québécois ont échangés leurs idées sur plusieurs sujets tels que le chômage, l'environnement et plusieurs autres enjeux reliés à la jeunesse dans le comté de Beauce devant un entrecours du Cégep qui était bien rempli.
Déroulement du panel
Tout d'abord, chacun des candidats a obtenu deux minutes pour se présenter et expliquer pourquoi il avait choisi de se lancer en politique et pourquoi il avait choisi son parti.
Si les premiers échanges ont été particulièrement polis, les flèches ont vite pris d'assaut Maxime Bernier à la fin des sujets établis. Lors de chacune des questions du public, au moins un candidat envoyait un tir à boulet rouge sur le candidat du Parti conservateur, Maxime Bernier. Le représentant du Parti libéral, Adam Veilleux a d'ailleurs été très critique envers M. Bernier en matière d'environnement. Ce dernier a répondu que le Canada produit seulement 1,5 % des gaz à effet de serre au niveau mondial et que le dossier environnemental serait amélioré d'ici 2020, notamment en ayant un accord avec les autres pays dans une réunion qui se tiendra bientôt à Paris, en France.
Les études et le marché du travail ont également amené de grandes discussions et pour le candidat du Bloc, Stéphane Trudel, augmenter le montant d'argent accordé aux études et améliorer les investissements aux énergies vertes sont la clé. Il ajoute que si le pétrole est encore utile pour le moment, il s'agit pratiquement d'une énergie du passé et qu'il faut maintenant se tourner vers l'avenir avec les nouvelles technologies. « Il faut arrêter de juste regarder le marché et la productivité seulement. Nous devons promouvoir l'éducation pour que les jeunes trouvent vraiment le métier qu'ils veulent faire », affirme-t-il.
Adam Veilleux pour sa part croit qu'il faut mieux encadrer les jeunes et que le changement passera par ceux-ci. « Depuis la récession de 2007, il y a 170 000 emplois de moins. Les conservateurs ont échoué dans leur plan. Le Parti libéral a un plan pour les jeunes qui va les aider à avoir des formations et à travailler. Le changement passera par vous les étudiants et nous devons vous donner les outils pour que ça change. La richesse au Canada est d'avoir le choix de faire ce que l'on veut faire », déclare le représentant libéral.
Maxime Bernier a réfuté les allégations de ses opposants en mentionnant que la Beauce se débrouillait bien malgré un léger manque de main-d'oeuvre dans la région. « Les entrepreneurs de la Beauce vont chercher des immigrants pour compenser, il y a un programme pour ça. Le Parti libéral a des projets de déficit et les montants d'aujourd'hui seront les dettes de demain. Quand les autres partis parlent d'éducation, il s'agit d'un domaine de juridiction provinciale et nous respectons la Constitution canadienne. C'est aux provinces de gérer ce dossier. Si on s'ingère dans les dossiers des provinces, il y aura des conflits et c'est ce que semblent vouloir les partis de mes adversaires », répond Maxime Bernier.
Un espion chez le NPD ?
Une personne du public a questionné le candidat du NPD, Daniel Royer, sur la façon dont celui-ci a réagi lorsque l'ex-candidat néodémocrate, Serge Bergeron, s'est rangé derrière Maxime Bernier. « M. Bergeron a toujours sa carte de membre de notre parti et je vous annonce en primeur que c'est un espion », affirme M. Royer dans une citation qui a fait éclater de rire la salle en ajoutant que Bernier était désespéré, ce à quoi Adam Veilleux a acquiescé. Pour sa part M. Bernier, a mentionné en conclusion qu'il avait toujours eu une bonne relation avec Serge Bergeron et qu'il était heureux de le voir se ranger derrière lui.
Rappelons en terminant que le taux de participation aux dernières élections fédérales, en 2011, s’élevait à 61,1 %, mais celui de la tranche d’âge des 18-24 ans n’a atteint que 38,8 %.
11 commentaires
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Alors qu'entendez-vous par un homme qui a jamais travaillé de sa vie ?!?
À votre place, je ne parlerais pas à travers mon chapeau!
Bonne journée