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Débat public à l'Université Laval

Mario Roy confronte les quatre autres candidats à la chefferie du PLQ

durée 18h00
24 mai 2025
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Gabrielle Denoncourt
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Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

Le jeudi 22 mai, le producteur agricole de Saint-Jules, Mario Roy,  a participé au quatrième débat public des candidats à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ). Ainsi, il a eut l'opportunité de présenter ses idées devant quelques citoyens de la région à l'Université Laval à Québec. 

Rappelons que le plus jeune des candidats, qui n'a que 31 ans, avait déposé son dossier de candidature le 31 mai au bureau du PLQ. Tout comme Marc Bélanger, Karl Blackburn, Charles Milliard et Pablo Rodriguez,  M. Roy a récolté les signatures nécessaires, versé le dépôt monétaire de 40 000 $ et obtenu le feu vert du Comité électoral pour avoir l'occasion de briguer le poste à la tête du parti. 

Le candidat beauceron a pris au sérieux sa campagne en participant aux trois autres débats qui ont réuni au total 1 000 membres. Ainsi, il s'est déplacé le 3 mai à Laval, le 4 mai au Collège John Abbott à Sainte-Anne-de-Bellevue pour débattre en anglais et finalement à Gatineau le 10 mai. 

C'est devant une salle comble composées des membres du parti, de différents députés libéraux et quelques membres des médias, que M.Roy a tenté de se faire valoir et de confronter ses idées à celles des autres candidats qui sont des hommes beaucoup plus expérimentés et jouissant d'une plus grande notoriété autant au sein du PLQ que de la scène politique provinciale. 

Déroulement du débat

C'est Marie-Ève Doyon, connue comme une militante de longue date du PLQ, ancienne employée de cabinet politique et qui est actuellement commentatrice politique auprès de plusieurs médias, qui a tenu le poste de modératrice du débat.

Les candidats devaient débattre sur cinq blocs concernant les services publics.  L'ordre des prises de parole avait été déterminé par tirage au sort. Puis, Mme Doyon procédait à la relance avec une brève question complémentaire à l'un des participants qui n'avaient que 45 secondes pour répondre à tour de rôle. Finalement, avait lieu un débat libre de 5 minutes sur ce qui avait été dit durant ce bloc.

Discours d'ouverture 

Durant son discours d'ouverture, Mario Roy a tenté de démontrer que la population québécoise avait envie d'un nouveau premier ministre qui n'était pas un politicien de carrière, mais bien un homme du peuple en invitant les militants à choisir le changement : « La dernière élection fédérale illustre parfaitement ce que je vous dis. Le Parti libéral fédéral a rejeté l'expérience politique et le politicien de carrière et a choisi le changement avec Mark Carney. Le parti a gagné son pari puisqu'à l'élection générale, la population a choisi Mark Carney au-dessus du politicien de carrière qui était monsieur Poilievre. Aujourd'hui, je vous offre l'option du changement, du renouveau, de l'avenir et je vous invite à rebâtir le Québec avec moi », a-t'il clamé. 

Retour sur les idées de M.Roy

Mentionnons que durant le débat, le candidat qui a été le plus durement traité, a été celui qui mène actuellement dans les sondages, l'ancien lieutenant-gouverneur du Québec et député fédéral Pablo Rodriguez. Le Beauceron a lui aussi lancé quelques pics à ce dernier en disant entre autres que le  «gouvernement Trudeau-Rodriguez» avait «détruit notre économie».

Dans un premier temps, Mme Doyon demandait de quelle manière ils comptaient rendre plus accessibles et efficaces les différents services publics à la population. M. Roy considère que pour être en mesure de protéger tous les services publics en place actuellement, « il faut d’abord y croire et se battre pour les conserver ». De plus, la création de la richesse est pour lui essentielle, et pour ce faire, il ne faut pas hésiter à exploiter toutes les ressources naturelles disponibles au Québec.

Les services publics viennent de pair avec les fonctionnaires, dont le nombre important est bien souvent critiqué. Pour l’agriculteur, il faut surtout diminuer la lourdeur de la bureaucratie, et que pour ce faire, le gouvernement se doit de couper dans plusieurs postes à la fonction publique. Que cette lourdeur ne fait qu’alourdir et ralentir les services offerts à la population, dont les soins de santé. Il évoque les conflits entre le gouvernement et Santé Québec critiquant qu’ils n’arrivent pas à s’entendre sur qui est le fautif préférant se lancer la balle.     

Par la suite, il a été question de l'accès aux différents soins de santé et ce qu'il faudrait faire pour améliorer la situation qui est de plus en plus critique dans la province. Le jeune candidat évoque son désir de nationaliser toutes les résidences pour personnes aînées, de ramener les médecins dans le système public en offrant de meilleures conditions de travail et de cesser de se tourner vers le privé pour tenter de palier au manque de personnel. Considérant que l'accès aux soins de santé est « n’est pas un privilège, mais un droit ».

Puis est venu le sujet de l'Éducation au Québec qui ne fait que dépérir. S'il était élu premier ministre du Québec, M. Roy ouvrirait des états généraux afin de trouver des solutions au décrochage scolaire qui ne cesse de monter. Il est persuadé que c'est en diminuant la violence dans les écoles, que les enseignants et les élèves resteraient dans le système scolaire. D'ailleurs, il croit qu'il faut s'attarder en premier au bien-être des enfants avant tout. Il propose également de diminuer la fiscalité des enseignants qui ont plus de 65 ans pour les inciter à rester ou à revenir à leur profession. 

S'en est suivi de la question des infrastructures dans la province qui ne cessent de se détériorer et s'ils avaient des solutions pour palier à ce problème. C'est à ce moment, que le candidat de la Beauce a pointé du doigt le gouvernement fédéral, dont a fait partie M.Rodriguez, comme la source du problème économique du Québec. Que si l'on veut investir dans nos infrastructures, il faut refaire l'économie. Il suggère que le Canada lève plusieurs tarifs sur les différents produits provenant de l'extérieur et l'intérieur du pays pour parvenir à développer notre économie. 

Il était impossible de ne pas parler du troisième lien Québec-Lévis qui est l'un des projets d'infrastructure qui fait le plus débat dans la région. Tout comme les quatre autres candidats, il considère qu'il est primordial que ce projet aille de l'avant pour le bien de la région de Québec et Chaudière-Appalaches. Par contre, rappelant qu'il n'était pas un expert sur le sujet, il n'avait pas l'intention de s'avancer sur le tracé et la forme exacte de ce lien  : « Je ne suis pas prêt à faire confiance à ce qui est dit de la CAQ. On ne sait pas ce qui est proposé, il n’y a aucune transparence ». Il est important pour lui de faire confiance aux experts qui selon lui sauront faire les meilleures recommandations.

Finalement, les candidats ont dû mentionner comment ils reprendraient le contrôle des différents projets de transformation numérique, autant au niveau budgétaire que sur le plan humain. M. Roy se basant sur son expérience d’entrepreneur agricole, ayant repris la ferme familiale à 24 ans, croit que ce  « n’est pas normal aujourd’hui qu’on entende dire que parce que c’est dans le public que c’est pas géré. Il faut absolument changer cette mentalité. Un bon gestionnaire, un bon gouvernement, un bon premier ministre se doit d’avoir la responsabilité de suivre chacun des dossiers et de rendre imputable chacun des fonctionnaires ».

Ainsi, il est persuadé que si quelqu’un ne fait pas son travail ou qu’il y a des abus, il faut soit faire des rotations de personnel ou d’aller jusqu’au congédiement. Il termine en mentionnant qu’ « il faut absolument gérer le gouvernement de manière responsable ».

Prêt à diriger dès « demain matin »

Lors de son discours de clôture, M. Roy a rappelé qu’il y a plus de 50 ans «  le Québec élisait Robert Bourassa, le plus jeune premier ministre et c’est l’un des moments où le Québec a le plus avancé ».  Il promet d’être celui qui se battrait pour la prochaine génération et celui qui ferait revenir la population francophone au sein du PLQ.

De plus, il précise qu’il ne se présente pas « pour être ministre de l’agriculture comme certains le laissent présager », mais « pour être premier ministre du Québec » et qu’il est « prêt à gouverner demain matin ».

Entretien après le débat 

Notre journaliste qui était présente à cette soirée s’est entretenue à la fin du débats avec M. Roy pour connaître ses impressions et en apprendre un peu plus sur la suite de cette course à la chefferie.

Pour lui, ce quatrième débat a permis d’apporter des sujets où «  il y avait vraiment des points de distorsion » entre lui et les autres candidats. Dans l’ensemble, il était heureux d’avoir eu l’occasion de présente ses « idées différentes ».

Nous lui mentionnons que dans la salle plusieurs partisans de certains candidats étaient plutôt bruyants et présents et lui demandons si cela l’avait atteint : « Pour ma part,  ce n’est pas la grosseur du fan club qui va faire la valeur des idées et la bataille que je fais. Je me bats pour faire avancer le Québec. Ce que je veux, c’est améliorer le Québec », explique-t’il.

N’ayant que 31 ans, le candidat provenant de Saint-Jules, a un bon écart d’âge avec les autres prétendants au titre de chef du PLQ. Il ne se laisse pas impressionner et n’a pas l’impression qu’ils ne le prennent pas au sérieux. Il reconnaît qu’il « part de la base et qu’il monte une étape à la fois », mais que personne ne peut prédire le résultat du vote. D’ailleurs, des membres du parti sont venus le voir pour le féliciter d’avoir le courage de se présenter auprès de ces notoriétés et de ne surtout pas abandonner.

Le débat se déroulant près de la Beauce, le jeune débutant en politique a aperçu quelques Beaucerons qui se sont déplacés pour le supporter et l’écouter.

Suite de la campagne

Mario Roy participe aux deux derniers débats qui sont prévus dans les prochains jours : le 25 mai à Trois-Rivières et le 1er juin à Rivière-du-Loup.

Il continuera à aller rencontrer les différents membres pour se présenter et en apprendre un peu plus sur leurs préoccupations. 

Cette campagne se terminera le 14 juin, lors du congrès du Parti libéral du Québec, qui se tient à Québec, où l'on apprendra qui prendra la place du chef par intérim Marc Tanguay, après un peu plus de deux ans. 

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