Des milliers de manifestants aux bureaux de Christian Paradis

Par Daniel Couture, ThetfordActu.com
Regroupés sous la bannière du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), les manifestants souhaitaient dénoncer la réforme de l’assurance-emploi proposée par le gouvernent Harper. La FTQ, la CSN, la CSQ, la CSD et le SFPQ étaient représentés. Le député André Bellavance, du Bloc Québécois et le chef bloquiste Daniel Paillé, étaient aussi présents.
En scandant plusieurs slogans, dont « Non au saccage de l’assurance-chômage », les manifestants ont gagné les bureaux de Christian Paradis en empruntant le boulevard Frontenac, à partir des bureaux de Service Canada.
« On est venus dire à Paradis que ça ne passera pas. Les membres du gouvernement conservateur se mêlent d’affaires qui ne les regardent pas. La caisse d’assurance-emploi est constituée des cotisations des travailleuses, des travailleurs et des employeurs. Le gouvernement ne met pas une cent là-dedans. En plus, il a puisé dans les surplus, de l’ordre de 57,4 milliards de dollars. Ils ont volé la caisse, ils ont volé les travailleuses et travailleurs et ils ont volé les employeurs au Canada », a lancé à la foule Jean Lacharité, deuxième vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), en promettant que les manifestations du 27 octobre n’étaient qu’une étape dans la lutte à venir.
« J’ai un défi à lancer à M. Paradis. Je l’invite à venir passer une seule semaine dans les bottines d’un chômeur ou d’une chômeuse qui essaie d’obtenir des prestations », a déclaré Daniel B. Lafrenière, secrétaire-trésorier de la CSQ.
Plus concrètement, les syndicats estiment que la réforme du gouvernement Harper aura pour effet de forcer certains prestataires de l’assurance-emploi à accepter des emplois offrant de moins bonnes conditions. Les employés saisonniers, notamment dans le secteur de l’enseignement, du tourisme et de la foresterie, seraient particulièrement touchés. Les syndicats craignent aussi que les nouvelles mesures occasionnent un exode de certains travailleurs qualifiés, qui n’auront pas le choix selon eux de quitter leur région pour trouver un emploi plus stable : « Le gouvernement Harper ne comprend rien au travail saisonnier. Il s’attaque à des personnes qui sont déjà touchées par le manque d’emploi. Il s’attaque à des petits salariés en les appauvrissant davantage. Il s’attaque aux régions ressources où le travail est de nature saisonnière. Juste dans notre syndicat, ça touche 18 000 membres », a expliqué Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
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