Les gouvernements appuient la revalorisation des fibres à Saint-Éphrem
Les gouvernements du Québec et Ottawa ont annoncé aujourd’hui leur appui au développement du Centre de recherche et de revalorisation de fibres techniques (CRRFT) à Saint-Éphrem. Situé dans l’ancienne usine de Régifil depuis un an et demi, cet organisme à but non lucratif a permis de réutiliser 2 millions de livres de fibres qui étaient vouées à l’enfouissement.
Le ministre fédéral d'État à la Petite Entreprise et au Tourisme, Maxime Bernier, et de la ministre québécoise du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais s’étaient déplacés pour faire l’annonce de contributions gouvernementales.
Ce centre découle de l’initiative du créneau d'excellence Matériaux textiles techniques, issu de la démarche ACCORD en Chaudière-Appalaches initiée par le gouvernement du Québec. L’appui financier de Québec non remboursable totalisant 287 461 $ avait été attribué au créneau d'excellence afin de soutenir la réalisation de l'étude de faisabilité qui a conduit à la création de ce centre de recherche. Le fédéral contribue à la hauteur de 222 800 $ pour faire l’acquisition de matériel technique.
Ce centre géré par Textiles Techniques Chaudière-Appalaches (TTC-A), un organisme à but non lucratif. Les entreprises partenaires du Centre sont majoritairement beauceronnes, Régitex, ADS-Texel, Victor Innovatex, Filature Lemieux, Tapis Venture ainsi que J. B Martin de Saint-Jean-sur-Richelieu.
TTC-A récupère et recycle les rebuts générés par les entreprises textiles partenaires et de l’extérieur que ce soit la laine, le coton et les matières synthétiques. Il peut les approvisionner en fibres recyclées afin de les réutiliser dans la fabrication de leurs produits. «Avec les nouveaux équipements en fonction, nous allons être en mesure de traiter 6 à 7 millions de livres. Nous sommes en expansion», a mentionné Denis Nadeau, directeur général du TTC-A.
La ministre responsable de la Chaudière-Appalaches, Agnès Maltais a aussi tari d’éloges ce centre de recherche. « C’est un plaisir de voir une entreprise qui innove, cherche à faire des produits plus intelligents et mise sur le développement durable », insiste la ministre Maltais.
Maxime Bernier a souligné cette belle collaboration entre les deux paliers de gouvernements qui appuie l’ingéniosité beauceronne. « Je crois que vous allez être capables de fournir non seulement les partenaires associés au projet, mais aussi d’autres clients que vous allez trouver en Amérique du Nord en recyclant ces fibres-là et les réutilisant dans vos processus. Je tiens à souligner l’ingéniosité beauceronne, c’est les entrepreneurs qui créé la richesse et les emplois », a-t-il mentionné.
Étant aussi ministre du Travail, Mme Maltais décrit la région ainsi. « La Beauce, c’est un pays de manufacturiers et de gens entreprenants. Il faut toutefois qu’elle se modernise, surveille de nouveaux marchés et qu’elle réussisse à demeurer à la fine pointe de l’avant-garde. C’est que ce vous avez toujours été pour le Québec. Vous avez un esprit qui devrait et rayonne sur le Québec. La Beauce est un modèle, je suis ministre du Travail, je connais les chiffres et c’est extraordinaire. C’est ce que nous appelons le miracle beauceron. Bravo pour l’innovation, l’intelligence et l’esprit de développement durable que vous incarnez maintenant », insiste Mme Maltais.
Un montant global de 1,2 M$ a été injecté dans ce centre par les entreprises et autres partenaires du projet. Parmi ceux-ci, il y a Recyc-Québec (160 000 $) et la Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches (90 000 $ sur trois ans).
Un autre texte suivra sur le fonctionnement et les plans de développements de TTC-A.
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