Réactions mitigées sur la hausse des produits de tabac : L'AMDEQ juge la facture salée
Pour les 1100 dépanneurs indépendants, l’Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec (AMDEQ) s’est dite déçue de la décision du nouveau ministre des Finances, Nicolas Marceau d’augmenter les taxes sur les produits du tabac. Du côté de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, on applaudit la décision du Parti Québécois.
Pour l’AMDEQ, on trouve la note salée. « Les grands gagnants de cette hausse substantielle des taxes sont les contrebandiers. D’un seul coup la cartouche de cigarettes augmente de 4 $, sans oublier les nouvelles taxes sur la bière, les vins et les spiritueux, a mentionné Yves Servais, directeur général de l’AMDEQ.
Le gouvernement québécois n’aura pas le choix de puiser dans ses réserves pour combattre davantage la contrebande du tabac qui a des impacts directs sur nos membres, répartis dans tout le Québec » pense Louis Tremblay, président du conseil d’administration de l’AMDEQ.
Les dirigeants de l’AMDEQ réclameront une campagne de sensibilisation et d’information sur l’importance de carter les jeunes de moins de 25 ans.
La Coalition applaudit
La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac félicite le gouvernement du Québec pour sa décision de hausser la taxe provinciale sur le tabac, tel que réclamé par une centaine de groupes de santé et de municipalités québécoises.
« La Coalition est très heureuse de constater que le gouvernement Marois ait décidé de favoriser la santé publique et non les intérêts économiques des compagnies de tabac, » se réjouit Flory Doucas, porte-parole de la CQCT.
Selon le gouvernement, cette hausse devrait augmenter les revenus provenant de la taxe sur le tabac de 130 millions $ par année tout en incitant environ 50 000 fumeurs à cesser de fumer. Les projections de revenus provenant de la taxe provinciale sur le tabac s’élèveraient à 878 M$ pour 2012-13 et de 984 M$ pour 2013-14.
18 % des fumeurs intéressés à arrêter de fumer
On octobre dernier, Léger Marketing publiait que la majorité des Québécois sont favorables à une hausse. De plus, cette même étude confirmait que 18 % des fumeurs seraient motiverait à cesser de fumer.
La dernière hausse substantielle de la taxe québécoise sur le tabac remontait à décembre 2003. Malgré cette augmentation, les taxes québécoises demeurent les plus basses au pays.
Contrebande en baisse de 15 %
Le nouveau budget établit la contrebande à 15 % du marché québécois, notant que les pertes fiscales ont passé de plus de 300 millions (entre 2007 et 2009) à 125 millions $ en 2011. « Nous sommes particulièrement heureux de constater l’énoncé officiel du gouvernement sur la taille du marché de la contrebande, compte tenu de la désinformation circulant à ce sujet. En fait, le budget établit la contrebande à 15 % du marché québécois, ce qui réfute carrément le portrait alarmiste constamment brandi par les collaborateurs de l’industrie du tabac, mentionne Mme Doucas. Il est maintenant clair que ces groupes, dont l’Association canadienne des dépanneurs en alimentation, ont menti au public et aux élus en exagérant l’étendue de la contrebande et son impact sur les dépanneurs. Or la contrebande est à la baisse, et le nombre de dépanneurs au Québec est stable depuis 2009. »
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