Le recrutement des médecins est un enjeu majeur en Nouvelle-Beauce
L’arrivée du Centre médical de La Nouvelle-Beauce est un élément-clé pour favoriser le recrutement et l’attraction de nouveaux médecins dans la région. Les besoins sont grandissants alors que l’accès à des médecins de famille demeure ardu sur le territoire.
« C’est la raison d’être du projet. Si on n’avait pas problème de médecins, le centre médical n’existerait pas», résume le président du conseil d’administration du Centre médical de La Nouvelle-Beauce et maire de Saint-Isidore, Réal Turgeon.
Il croit fermement que la réorganisation des soins de santé en première ligne par la création du Centre médical régional rendra plus attrayant le milieu. Durant les 20 dernières années, il y a eu peu de renouvellement de médecins ayant choisi de s’établir en Nouvelle-Beauce. Il faut dire que la Nouvelle-Beauce n’a pas de centre hospitalier comme les villes de Montmagny, de Charny, de Saint-Georges et de Lévis.
« Il ne fallait pas attendre une solution du gouvernement provincial. La population a décidé de se prendre en main », dit M. Turgeon rappelant le lancement campagne de financement de 2,5 M$ pour ce projet de 4,5 M$.
Cette clinique régionale qui sera située à Sainte-Marie sera propriété de l’organisme à but non lucratif. Elle pourra desservir trois cliniques de proximité, Frampton, Saint-Isidore et Vallée-Jonction. L’OBNL fera la gestion des cliniques et du personnel non médical. Le Groupe de médecine familiale lui gérera le personnel médical dédié à desservir le territoire de la Nouvelle-Beauce.
Certes, M. Turgeon est convaincu que l’amélioration de l’offre de la santé permettra aussi de rehausser le pouvoir d’attraction de la main-d’œuvre qualifiée au même titre que les écoles, la culture et les loisirs.
Des médecins vieillissants
En 2011, le groupe de médecine familiale (GMF) de La Nouvelle-Beauce comprenait 15 médecins, dont six qui étaient âgés de 60 ans. Selon M. Turgeon ces derniers envisagent de prendre leur retraite d’ici deux à trois ans. Ces six médecins de ce groupe s’occupent de près du quart de la population de la Nouvelle-Beauce. Il ne faut pas oublier que la moitié des habitants de la région n’a déjà pas de médecins de famille. D’après M. Turgeon, le vieillissement des médecins aurait entraîné aussi la fermeture des cliniques de proximité à court terme.
Pour les 12 autres médecins du GMF, six médecins sont âgés de 50 à 59 ans. Les trois omnipraticiens les moins âgés sont dans le groupe des 40 à 49 ans.
Une offre insuffisante
D’ici 2031, l’Institut de la statistique du Québec prévoit une croissance de 20 % de sa population. La demande de soins de première ligne croîtra davantage avec le vieillissement de la population. D’ici 2025, 25 % de la population de la Nouvelle-Beauce aura 65 ans et plus.
Toutefois, la MRC se situe dans la Chaudière-Appalaches, qui a aussi de grands besoins. Selon les données, il y a un manque de plus ou moins 100 médecins sur l’ensemble de son territoire. Le département régional de médecine générale (DRMG) donne en moyenne la possibilité à 10 nouveaux médecins par année de s’y établir.
Pour l’année 2013, il y a de l’espoir. Dre Alexandra Audet, originaire de Sainte-Marie, a déposé une demande de permis au DRMG pour venir pratiquer en Nouvelle-Beauce en 2013. La MRC de La Nouvelle-Beauce a demandé un poste de nouveau médecin pour le Centre médical. En Chaudière-Appalaches, il a neuf postes de nouveaux médecins lesquels seront dirigés vers les cinq CSSS de la région.
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