« Trudeau tient un double discours sur la nation québécoise » — André Côté
Alors que le premier ministre canadien Justin Trudeau a dû revenir sur sa déclaration du 1er juillet dernier et reconnaître que le Québec formait une nation, le président du Bloc québécois du comté de Beauce, M. André Côté, lui reproche de tenir un double discours en ce qui concerne le Québec.
« La nation québécoise, elle existe lorsqu’il s’adresse au Québec, mais elle s’évanouit en fumée lorsqu’il parle aux Canadiens. Lorsqu'il prononce ces mots, leur sens est complètement évacué à la moindre tentative du Québec de faire valoir ses droits nationaux. Les Québécoises et les Québécois ont une histoire et ils s’attendent à ce qu’on la respecte, ce que Justin Trudeau n’a pas fait lors de sa malheureuse allocution du 1er juillet dernier. À l’aube de la grand-messe du 150e anniversaire de l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB), il prouve que nous avons raison de craindre les dérapages », déclare le président du Bloc québécois du comté de Beauce, M. André Côté.
Au cours des célébrations entourant la Fête du 1er juillet, Justin Trudeau a affirmé que le Canada ne formait qu’une seule nation depuis 149 ans. Questionné à cet effet, le premier ministre canadien a reconnu sur le bout des lèvres que le Québec formait une nation. Il a toutefois semblé irrité à l’idée que ce sujet soit à l’ordre du jour, car il a ajouté qu’il ne pouvait pas croire que le sujet revenait encore sur le tapis.
« Sa surprise nous étonne tous puisque le sujet est sur la table depuis la signature de la constitution canadienne en 1867 et son amendement en 1982. Il y manque toujours la reconnaissance de la nation québécoise et notre signature. Le Québec demande simplement d’être reconnu et respecté, mas le Canada s’y refuse. Tous les gouvernements fédéraux qui se sont succédé outrepassent leurs pouvoirs et se moquent des prérogatives des Québécoises et des Québécois. M. Trudeau devrait se faire à l'idée qu'il devra composer avec la nation québécoise tant et aussi longtemps qu’elle n’aura pas choisi de fonder son propre pays », conclut M. Côté.
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