À Saint-Georges, pour la « beauté », on est prêt à payer
Au cours des dernières semaines (les travaux sont terminés depuis environ deux semaines), à Ville Saint-Georges, l’entreprise de Réginald Poulin & Fils inc., Réginald Poulin lui-même, en fait, a procédé à l’application d’une teinture, une seule couche, sur le bois de l’extension, réalisée en 2012, au coût de 10,6 millions de dollars, sur le Centre sportif Lacroix-Dutil. La facture : 10 mille dollars. Après quatre ans, il était nécessaire de faire ces travaux de peinture afin de conserver (et de protéger), l’aspect du revêtement de bois, du cèdre, en l’occurrence, une essence de bois plutôt « capricieuse ».
Comme de tels genres de factures sont naturellement refilées aux payeurs de taxes d’une ville, nous avons voulu vérifier s’il aurait été possible de mettre un autre revêtement, mais, plus particulièrement, une teinture différente, afin d’éviter qu’une telle facture, qui, avec un taux d’inflation d’environ 3% par année, sera plus élevée dans 4-5 ans; un rapide calcul nous a d’ailleurs permis d’évaluer que, au bout de 50 ans, il en aura coûté aux résidents de Saint-Georges la somme d’environ 300 mille dollars seulement pour l’entretien du revêtement de bois de l’aréna.
Est-ce que ça en « vaut le coût »?
Rejoint à ses bureaux, le directeur général de Ville Saint-Georges, Claude Poulin, explique que le choix de l’essence du bois, ainsi que la teinture qui doit s’appliquer dessus, a été adopté en toute connaissance de cause et de coût; cela relevait d’une question d’esthétique. Un bois différent, surtout, une teinture différente (pour ce genre de bois, les choix sont transparente, semi-transparente, semi-opaque, opaque) n’aurait pas donné au Centre sportif l’aspect qu’il a là. Un petit sondage auprès de la population georgienne nous a permis de constater que les résidents de Saint-Georges sont, en grande majorité, satisfaits de l’apparence de leur nouvel aréna; on considère que l’extension de 2012 a grandement amélioré l’aspect non seulement de la bâtisse mais même de cette partie-ci de la Ville, sur la 1ère Avenue, en face de la Passerelle de la Seigneurie et de la Rivière Chaudière.
Au bout de quatre ans, après une dépense de 10 mille dollars pour le revêtement de bois, sans compter l’investissement de 3,2 millions, en 2013, pour le remplacement du système de réfrigération de la Glace Canam, dans 50 ans, environ 300 mille dollars pour teindre, aux 4-5 ans, le bois du Centre sportif Lacroix-Dutil, ces chiffres peuvent peut-être « frapper l’imaginaire » des contribuables de Ville Saint-Georges, mais les dirigeants de la Ville répondent ainsi aux désirs de leurs citoyens d’avoir de beaux bâtiments dans le centre-ville.
Des bâtiments d’une telle envergure et d’une belle architecture, c’est… le prix à payer.
