Le Bloc québécois de Beauce qualifie d'immoral les rencontres de Justin Trudeau avec des hommes d'affaires chinois
Le Bloc québécois de la circonscription de Beauce a qualifié d’immoral que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, rencontre des hommes d’affaires chinois en retour d’une contribution de 1 500 $ au Parti libéral.
« Vendre aux plus riches l’accès direct aux ministres et même au premier ministre, ce n’est pas parce que c’est légal que c’est moral. C’est cynique et ça remet en cause l’intégrité de toute la classe politique. Il faut mettre fin à toute apparence de conflits d’intérêts en rétablissant le financement public des partis politiques », a déclaré le président du Bloc québécois du comté de Beauce, André Côté.
« Plus tôt ce mois-ci, c’était le ministre des Finances Bill Morneau qui rencontrait des lobbyistes d’une pharmaceutique dans un cocktail à 500 $ l’entrée. C’est la ministre de la Justice Judy Wilson-Raybould qui avait lancé le bal au printemps dernier en participant à une activité de financement au profit des libéraux. La soirée était organisée par une prestigieuse firme d’avocats dont l’un des partenaires était lobbyiste au ministère de la Justice à peine 48 heures avant l’événement », a ajouté le Bloc par voie de communiqué.
Un bref rappel de l’histoire
M. Côté a ensuite affirmé que l’histoire a commencé lorsque le Parti conservateur, qui était alors au pouvoir, a aboli le financement public selon le nombre de votes obtenus lors de l’élection précédente en 2011. M. Trudeau s’objecte au retour de cette mesure. Selon lui, les règles canadiennes entourant le financement de partis sont parmi les plus strictes au monde.
Le Bloc québécois de Beauce ne partage pas son point de vue. « Au Québec, non seulement il y a financement public des partis politiques, mais en plus, on a réduit le montant maximal des contributions. Le résultat, c’est que ce sont des militants et des contribuables qui financent les partis politiques, pas les élites qui essaient de promouvoir leur agenda personnel », a déclaré M. Côté.
« Les petits amis des libéraux ne signent pas leurs gros chèques pour rien. Il faut les tenir le plus loin possible de la table de décision pour que la population puisse avoir confiance en ses institutions », a-t-il conclu.
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