Coupes budgétaires dans les universités : Dutil critique une volte-face de la CAQ
Le député de Beauce-Sud et leader parlementaire de l’opposition officielle, Robert Dutil, est déçu de changement d’orientation de la Coalition pour l’avenir du Québec concernant les coupes budgétaires imposées aux universités. La CAQ s’est ralliée au gouvernement pour défaire une motion libérale sur les coupes budgétaires imposées aux universités pour 2012-2013.
« À l’approche du Sommet sur l’enseignement supérieur, l’appui à cette motion aurait permis de rassurer les contribuables puisque nous ignorons toujours comment Mme (Pauline) Marois entend financer le manque à gagner découlant de ses décisions », a affirmé M. Dutil.
Cette motion, présentée par l’opposition officielle, exigeait que le gouvernement péquiste renonce à ces compressions, mais aussi à tout moyen de financement des universités qui viendrait alourdir le fardeau fiscal des contribuables et qui freinerait la compétitivité des entreprises. « L’idéal, n’est pas la gratuité pour l’enseignement supérieur », croit M. Dutil mentionnant que les moins bien nantis de la société n’ont pas à payer pour les plus nantis.
« C’est le monde à l’envers et je n’en reviens pas que la CAQ tourne ainsi le dos à la grande majorité des contribuables. On ne comprend pas leur position. Cela nous apparaît à un virage à 180 degrés de leur position antérieure », ajoute Robert Dutil.
Registre des armes à feu
L’ex-ministre de la Sécurité publique accueille la neuvième motion à l’unanimité pour la création d’un registre d’arme d’épaules au Québec. Cependant, la création d’un nouveau registre doit nécessairement compter sur les données du fédéral. La décision de la Cour supérieure remportée par le gouvernement du Québec a été portée en appel par le gouvernement fédéral.
D’après les estimations de M. Dutil, la création du registre sans les données pourrait coûter de l’ordre de 40 M$ à 50 M$ alors que la gestion annuelle du registre serait de 5 M$.
Le registre a coûté suffisamment cher selon M. Dutil, il n’y a pas raison de détruire les données. « Nous avons payé avec vous ces données-là. Le juge dit qu’elles nous appartiennent. Donnez-nous-les, puis on jugera ce que nous allons faire avec », dit M. Dutil au gouvernement conservateur.
Quant à l’opinion des chasseurs, M. Dutil croit que le futur registre s’il y a sera moins contraignant. Tout propriétaire qui omettait d'enregistrer son arme pouvait subir les conséquences selon le Code criminel. Cela ne s’appliquera pas dans un registre provincial.
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