Pénurie de main-d'oeuvre
L'immigration est l'avenir de la Beauce, plaident des organismes
Aujourd’hui avait lieu une conférence de presse ayant pour but de faire valoir les besoins grandissants de la Beauce en matière de main-d’œuvre immigrée. Dans les prochains mois, la région accueillera de nombreux travailleurs étrangers supplémentaires, surtout originaires de l’Amérique latine.
Toujours plus d’immigration économique : tel est le souhait de plusieurs organismes et entreprises de la région. La conférence était organisée au Georgesville par le Carrefour jeunesse-emploi de Beauce-Sud, le Conseil économique de Beauce (CEB), l’UPA de Chaudière-Appalaches et la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE).
250 travailleurs de plus
Dans les prochains mois, 250 travailleurs étrangers s’installeront temporairement sur le territoire de la MRC de Beauce-Sartigan. Un nombre important de travailleurs qui pose certains défis à la communauté. La région devra notamment s’assurer de franciser minimalement ces personnes et de leur offrir l’encadrement nécessaire à leur intégration.
Hélène Latulippe, la directrice générale du CEB, s’est dite préoccupée par rapport au manque de main-d’œuvre en Beauce. Mais aussi par rapport au défi que l’intégration représente, surtout dans un contexte où les ressources sont insuffisantes. L’agente d’intégration et de sensibilisation à l’immigration du Carrefour jeunesse-emploi de Beauce-Sud, Mélanie Grenier, partage son avis. C’est aussi le cas du premier vice-président de l’UPA de Chaudière-Appalaches, Jean Lambert, et de Josée Morin, gestionnaire au développement international de la CSBE.
Assouplir les règles
Ces quatre partenaires plaident pour un assouplissement des règles et des procédures qui encadrent la venue de travailleurs de l’extérieur. Des règles et des procédures que se partagent les trois paliers de gouvernement (fédéral, municipal, provincial). Pour faire valoir leur point de vue, les organismes ont aussi dressé une liste de requêtes à l'intention des trois paliers de gouvernement.
Hélène Latulippe croit même que les quelques régions du Québec comme la Beauce – où le taux de chômage est très bas et dont l’économie est en croissance – devraient profiter d’exemptions pour accélérer les processus de recrutement des travailleurs. Rappelons que ce sont généralement les entreprises elles-mêmes qui initient des démarches dans d’autres pays pour faire venir la main-d’œuvre.
Appel à la population
Les représentants des quatre organismes ont aussi insisté sur l’importance de franciser les nouveaux arrivants. Sans une bonne maîtrise du français, on croit même que la santé et la sécurité au travail peuvent être compromises au travail. Sans une bonne maîtrise de la langue, les risques d’accidents sont plus élevés, surtout pour ceux et celles qui font un travail manuel.
La directrice générale du CEB, Hélène Latulippe, lance un appel à la population : elle invite tous les Beaucerons à faire preuve d’une ouverture remarquable envers les nouveaux arrivants.
« On aimerait lancer un appel à la population. On invite les citoyens de la Beauce à être toujours aussi ouverts et accueillants envers les nouveaux arrivants. On veut que les citoyens sachent que la Beauce a besoin de ces travailleurs-là, et que c’est de notre responsabilité, à tous, qu’ils se sentent bien chez nous, si on veut que notre économie continue à prospérer », a affirmé la présidente du Conseil économique de Beauce.
Mme Latulippe a aussi souligné qu’elle trouvait important de faire la conférence de presse après l’élection du 1er octobre. Puisque l’immigration et l’identité sont des thèmes d’actualité de plus en plus discutés, les organismes préféraient attendre l’élection du nouveau gouvernement pour conserveur leur neutralité.
3 commentaires
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Je suis avec ma petite famille africaine, à Abidjan, Côte d’Ivoire, depuis près de deux mois.
Je lis EnBeauce régulièrement et je vois les problèmes d’embauche que connaissent les entreprises de la Grande Beauce.
Je connais plein de travailleurs intéressés à migrer au Québec, dans de multiples domaines, ici, à Abidjan.
L’avantage est que toutes ces personnes ont la langue française en commun avec nous et que nous n’avons pas à les franciser.
Il s’agit tout simplement de simplifier les procédures d’immigration qui sont compliquées, en faisant les pressions politiques appropriées.
Ces personnes, femmes et hommes, ne sont pas très bien payés ici, alors tout emploi et salaire, en Beauce, seraient un avancement dans leur vie.
Tout employeur intéressé peut me joindre sans frais au 1.888.799.7203, même si je suis en Afrique. Laissez-moi un message détaillé et je vous rappelerai dès que possible.
On peut sortir un Beauceron de la Beauce mais on ne peut sortir la Beauce d’un Beauceron.
Salutations à tous !
Michel J. Grenier
Abidjan