Commission parlementaire sur les seuils d'immigration
Seuils d'immigration, la CCINB craint l'aggravation de pénurie de main-d'oeuvre
Le gouvernement du Québec a proposé de rétablir le seuil d’immigration de 2018 seulement en 2022, soit entre 49 500 et 52 500. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a rappelé le 14 août, à la commission parlementaire sur les seuils d’immigration, qu’un rehaussement de ceux-ci permettra de limiter les effets du vieillissement de la population et de faire face à la pénurie de main-d’œuvre actuelle et future, conjointement à d’autres mesures telles l’attraction et la rétention des travailleurs expérimentés ainsi que l’amélioration de l’adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail.
La Chambre de commerce et d’industrie de la Nouvelle-Beauce (CCINB) soutient cette position, en raison des besoins criants de main-d’œuvre en Nouvelle-Beauce.
Selon la CCINB, « ce choix pourrait avoir pour effet de diminuer le poids démographique du Québec, comparativement aux autres provinces canadiennes dont les seuils d’immigration sont à la hausse. La Planification doit tenir compte des bonnes performances de l’économie québécoise et préconise un rattrapage du niveau d’immigrants économiques, en établissant un seuil à 60 000 personnes immigrantes de cette catégorie, d’ici 2022. Cela permettrait de poursuivre l’expansion des entreprises tout en aidant à la croissance économique du Québec et à l’élévation des niveaux de vie. »
Programme des travailleurs étrangers temporaires
La CCINB a plusieurs préoccupations dont les changements que le gouvernement fédéral souhaiterait apporte au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Ces modifications apporteraient une plus grande flexibilité à ces travailleurs en leur permettant d’obtenir un permis de travail lié à leur profession et non à un employeur.
Kathy Poulin, présidente chez Structures RBR croit que cette modification à la loi pourrait amener les entrepreneurs à se voler cette main d’œuvre si difficile à engager : « Cela créera une compétition malsaine entre les employeurs. Il existe des façons plus efficaces afin de les protéger. De notre côté nous engageons des travailleurs étrangers et nous avons justement eu une vérification de nos installations afin de s’assurer qu’ils étaient bien traités. »
Arrimer la grille de sélection aux indicateurs sociaux et économiques
« La transformation en profondeur du système d’immigration doit être complétée à court terme, en modifiant notamment la grille de sélection des travailleurs qualifiés, ainsi qu’en réduisant substantiellement les démarches administratives et les délais pour le traitement des dossiers des candidats à l’immigration », dit François Lehouillier, président de la CCINB.
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