Formation de la main-d'oeuvre : Un dialogue souhaité en Beauce
Le ministre d'État (Petite entreprise et Tourisme ), Maxime Bernier croit d’emblée que le Québec a réagi vivement pour si peu. « Le gouvernement du Québec fait des tollés avec cela, je pense que c’est créer des tempêtes dans un verre d’eau », critique ce dernier.
« C’est seulement 9 % des sommes transférées au Québec qui vont servir à ce nouveau moyen-là. Les entrepreneurs connaissent bien leurs besoins de formation», justifie Maxime Bernier.
Les fonds seront puisés dans l’entente qui viendra à échéance dans un an. Le ministre Bernier appelle donc au dialogue entre le fédéral et les provinces, malgré les contestations de Québec. « Je suis pas mal sûr que nous allons avoir la participation de l’ensemble des provinces », souligne le député de Beauce à Ottawa.
« La formation professionnelle va rester une responsabilité des provinces. Les citoyens pourront se servir du Cégep et des centres de formation professionnelle qui sont sous la juridiction du gouvernement du Québec. Avec cette mesure on répond aux besoins des entreprises et la pénurie d’emploi », réitère-t-il.
M. Bernier espère que ces mesures de la formation de la main-d’œuvre créeront un effet de levier dans le secteur privé. Il rappelle que 250 000 emplois sont vacants faute de main-d’œuvre qualifiée.
Dutil souhaite aussi le dialogue, mais…
Reconnaissant que les besoins de la formation de la main-d’œuvre sont très présents, Robert Dutil est clair, le fédéral joue dans les plates-bandes des provinces dans ce dossier. « C’est un champ de compétence provinciale, il faut le défendre. Il y a moyen de s’asseoir ensemble et de se comprendre. Nous ne sommes pas les seuls à être contre cela », affirme Dutil mentionnant que l’Ontario s’est aussi opposé à cela.
« Le Québec et l’Ontario, cela commence à être pesant. C’est près du deux tiers de la population. Il y a d’autres provinces qui vont lever le drapeau », songe ce dernier.
Il a rappelé au ministre Bernier que toucher à la formation était similaire au fait de ne pas remettre les fameuses données du registre des armes d’épaules à la province de Québec.
Une motion à l’Assemblée nationale
Aujourd’hui, la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Emploi et d'Économie sociale, Kathleen Weil a déposé hier, dans le cadre des affaires inscrites par les députés de l'opposition, une motion à l'Assemblée nationale qui sera débattue et votée aujourd’hui par les députés de tous les partis.
Cette motion se veut que l'Assemblée nationale réaffirme que la formation de la main-d'œuvre est une compétence du Québec. Elle exige que le gouvernement péquiste forme des alliances avec les autres provinces canadiennes de même qu'avec tous les partis représentés à la Chambre des communes dans ce dossier afin de presser le gouvernement fédéral de renouveler l'entente Canada-Québec sur le marché du travail 2008-2014 selon les modalités actuelles.
Finalement, la motion indique aussi que le gouvernement fasse pression auprès d’Ottawa pour renoncer à sa décision de mettre fin au crédit d'impôt pour les fonds de travailleurs.
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