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Confrontation des candidats de Beauce-Sud

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14 mars 2007
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L’économie, l’éducation, le fardeau fiscal et le transport ont été les grands thèmes abordés lors du débat des candidats de Beauce-Sud, mardi matin, au Georgesville de Saint-Georges. Marie-Claude Bisson de Québec Solidaire, André Côté du Parti québécois, Diane Leblanc du Parti libéral du Québec et Claude Morin de l’Action démocratique du Québec avaient accepté l’invitation de la Chambre de commerce de Saint-Georges et du Cercle de presse de Beauce. Un peu plus de 100 personnes étaient sur place pour connaître la vision des candidats sur certains enjeux qui touchent la région. La formule du débat ne prévoyait pas d’échanges directs entre les candidats, mais elle a tout de même permis aux idées d’être confrontées. La rencontre n’a pas suscité beaucoup d’émotions, bien qu’il y ait eu quelques rires et certains points d’interrogation. Les gens ont semblé apprécier le débat et semblaient d’accord sur l’importance de mieux connaître les visions et les positions des candidats pour faire un choix plus éclairé.

Les régions ressources

Outre Québec Solidaire, qui n’a pas pris position sur la question, les trois autres candidats ont admis les effets pervers du programme des régions ressources sur l’économie locale. M. Morin a imagé le problème en disant qu’«on déshabille Diane pour habiller Claude». Il a indiqué que son parti ferait des études pour trouver des solutions aux impacts négatifs.

M. Côté a, pour sa part, dit vouloir convaincre son parti d’inclure la région dans le programme afin qu’elle ne soit plus pénalisée. Les candidats adéquiste et péquiste se sont demandés ce que la députée sortante, Diane Leblanc, a fait en quatre ans pour régler la situation.

Mme Leblanc a rappelé que son parti a déjà modifié certaines mesures passant en 2003 de 40 % de congés fiscaux sur la masse salariale à maintenant 30 %. Dans le budget libéral présenté avant le déclenchement des élections, les Libéraux prévoyaient la diminution du congé fiscal des entreprises de 75 % à 50 % en 2007, à 25 % en 2008. Elle a également affirmé vouloir poursuivre la pression qu’elle exerce avec le milieu pour que s’atténuent les effets négatifs.

Les quatres candidats dans Beauce-Sud : Claude Morin - ADQ, Marie-Claude Bisson - Québec Solidaire, André Côté - PQ et Diane Leblanc - PLQ

L’éducation

Québec Solidaire tend vers la gratuité scolaire. Mme Bisson a expliqué que son parti prendrait l’argent des sommes qu’ils dégageraient entre autres de l’augmentation des paliers d’imposition et d’une fiscalité plus élevée pour les grandes entreprises et les multinationales.

Quant à la hausse des frais de scolarité annoncée par le Parti libéral, Mme Leblanc a affirmé que cela ne restreindrait pas l’accessibilité aux études supérieures et que les étudiants devaient contribuer avec l’État. C’est, pour son parti, un «investissement». 

Sous un gouvernement péquiste, M. Côté a indiqué que le gel des frais de scolarité serait maintenu. Il a également souligné qu’un réinvestissement massif se ferait dans ce secteur. Piquant au passage son adversaire adéquiste, il a mentionné que «les commissions scolaires sont là pour rester».

M. Morin s’est défendu de vouloir «virer le Québec à l’envers» en appuyant son parti dans l’abolition des commissions scolaires. Sans pouvoir répondre exactement à la manière dont seraient gérées les écoles desservant plusieurs municipalités, il a indiqué qu’une fois au pouvoir, des spécialistes y travailleraient afin de sabrer dans les trop nombreux paliers de décision et afin de mettre plus d’argent dans les écoles. Le candidat adéquiste a de plus dénoncé la réforme scolaire créée par le gouvernement libéral.

Le fardeau fiscal

Les baisses d’impôt promises en 2003 par le PLQ n’ont pas été respectées et plusieurs tarifs ont été augmentés. Mme Leblanc a expliqué, qu’à leur arrivée au pouvoir, les finances publiques présentaient un déficit de 4,3 milliards $. Elle a rappelé que des baisses d’impôt ont tout de même eu lieu, de 3,1 milliards $.

M. Côté a abordé le haut endettement du Québec, désirant voir des budgets équilibrés. Il a
indiqué que les engagements péquistes se chiffrent à 3,5 milliards $ et que ceux du PLQ sont de 4,5 milliards $ et ceux de l’ADQ, selon lui, de 6,2 milliards $. Le candidat péquiste juge irréaliste ce montant, soulevant le fait que l’ADQ n’a toujours pas dévoilé ses chiffres.

Niant le montant des engagements lancé par M. Côté, le candidat adéquiste a répété que son parti exposerait son cadre financier avant la fin de la campagne. Il ne prévoit pas de hausse des impôts, comme le PLQ et le PQ et a souligné que de l’argent serait trouvé dans «le gras». Son parti veut réduire les structures étatiques et bureaucratiques.

Mme Bisson a expliqué qu’une hausse des impôts était à prévoir comme une des mesures pour soutenir une meilleure répartition de la richesse, entre autres la hausse du salaire minimum. Québec solidaire ne pense pas que le remboursement de la dette soit une urgence puisque 93 % de la dette en serait une dont les intérêts reviendraient au Québec.

Transport

La candidate solidaire a proposé le développement d’un système de transport en commun dans la région. Elle a parlé d’un système de navettes qui pourrait desservir les municipalités plus éloignées tout en favorisant l’environnement. Ce service profiterait, selon elle, aux personnes qui ont un faible revenu, ainsi qu’aux aînés.

Mme Leblanc a expliqué que la Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches et la MRC travaillent à mettre en place une forme de transport collectif et qu’elle collaborerait avec eux. Elle est revenue plus tard, dans sa conclusion, au dossier de l’autoroute, sur lequel elle s’engage, comme les autres candidats, à défendre son parachèvement rapide. Elle a rappelé que les automobilistes pourraient rouler sur la 73 jusqu’à Beauceville en octobre prochain.

Le candidat péquiste a déjà siégé sur un comité de Ville Saint-Georges visant à faire des recommandations sur le transport en commun. Il a pris position pour le développement d’un système de transport collectif et les recommandations qu’avaient émises le comité étaient de mettre en place des autobus ou des taxis bus. Il a ensuite rappelé qu’il s’agit de la «dixième élection où l’autoroute 73 fait partie des promesses électorales».

Questionné sur le même sujet, M. Morin a jugé utopiste l’idée de mettre sur pied un réseau de transport collectif dans une région comme la Beauce. Il a précisé que son parti tenterait de rattraper le «retard pris dans les infrastructures routières». Il a raconté sentir les nombreux nids-de-poule un peu partout sur les routes du comté. Il croit que les Libéraux se permettent d’«oublier la Beauce», sachant que «les Beaucerons vont toujours voter libéral», a-t-il ajouté.

Qui a gagné?

La candidate de Québec solidaire, Marie-Claude Bisson, a répondu avec franchise aux questions et a exposé la vision différente de son parti. Elle a réussi à le faire connaître davantage.

André Côté du Parti québécois n’avait rien à perdre et tout à gagner, puisqu’il tentait de convaincre et d’aller chercher des appuis. Il a misé sur les critiques envers le bilan de Mme Leblanc et les engagements non chiffrés de l’ADQ. Il ne s’est pas gêné pour proposer aux électeurs de l’«essayer» comme député et de s’offrir un gouvernement péquiste.

La députée sortante, Mme Leblanc, n’avait pas, contrairement aux autres candidats, à se faire connaître. Elle a défendu son bilan et a misé sur son expérience. «Le Québec va mieux», selon la candidate libérale. Elle a répété que ce n’est pas le temps de changer de cap, alors qu’«on commence à récolter les fruits» du travail fait lors du premier mandat de son parti.

Le candidat adéquiste avait tout à gagner lors de cette rencontre. C’est sur lui que reposait sans doute la plus grande pression, puisqu’il doit se faire connaître et défendre les positions de son parti. Il a dit qu’élire les Libéraux de nouveau voulait dire «attendre à l’urgence et attendre encore pour l’autoroute». Selon lui, seul son parti a des« idées nouvelles».

Organisée pour informer la population sur les positions des différents candidats et partis, cette rencontre n’a pas fait de réels gagnants, bien que la lutte à deux, entre le PLQ et l’ADQ soit évidente. Les deux autres partis, le PQ et QS, même sur la scène provinciale et dans les sondages des derniers jours, semblent plutôt effacés.

Les gens ont eu accès à la vision des partis et cela leur permettra sans doute de faire un choix plus éclairé le 26 mars prochain, date où nous serons qui sortira vainqueur de cette campagne.

Pour ceux et celles qui ne l’ont pas vu ni entendu, le débat sera présenté sur TVCogéco le samedi 17 mars à 14h30 et le dimanche 18 mars à 18h.

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