Mesures sanitaires
COVID-19: le message ne passe plus, dit le maire Claude Morin
« Le message [sur la COVID-19] ne passe plus. Je me considère comme quelqu'un de politisé et informé et souvent, après les annonces de Legault, je suis perdu, il y a trop d'informations qu'il faut digérer dans un temps record. Je pense que le gouvernement doit revoir sa stratégie de communication. ».
C'est le constat fait par le maire de Saint-Georges, Claude Morin, lors d'un entretien téléphonique avec EnBeauce.com, au lendemain d'une manifestation contre les mesures sanitaires sur le coronavirus, qui a réuni quelque 500 personnes dans les rues de sa ville.
Le premier magistrat, qui a tenu à remercier les policiers de la Sûreté du Québec pour leur « excellent travail » durant l'événement qui s'est déroulé sans débordement, a réaffirmé que la très grande majorité des participants au cortège de samedi n'étaient pas de la région. Rappelons que les agents, qui étaient fortement présents lors de la manifestation, ont émis 26 constats d'infraction et procédé à cinq arrestations.
Les commentaires du maire s'inscrivent aussi dans la visite en Beauce, jeudi, du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, venu demander à la population de la région de se faire dépister et vacciner davantage compte tenu du taux élevé de contamination à la COVID-19, le plus important de tout le Québec.
« Je crois sincèrement qu'à ce stade-ci, il faille séparer le message politique de celui des instances de la santé publique car la couleur du premier déteint trop sur la rationalité du second. Même les personnes bien intentionnées se mettent à douter parfois », de faire remarquer Claude Morin.
Il estime aussi que Québec synchronise mal ses annonces à des moments du jour où la majorité des gens ne sont pas disponibles pour entendre directement le message. « Et nous [la Ville] apprenons les nouvelles en même temps que tout le monde. »
Il déplore également qu'il n'y ait aucune communication entre le CISSS et son administration municipale depuis le début de la pandémie pour faire le relais avec les citoyens car, « après tout, nous sommes un gouvernement de proximité. ». M. Morin dit avoir offert sa collaboration et celui de son personnel mais le tout est demeuré sans réponse.
S'il se réjouit de l'ouverture prochaine d'une clinique de dépistage à Saint-Georges, il aurait bien aimé que cela puisse se faire bien avant, « comme je l'ai demandé dès le début de la crise, il y a de cela plus d'un an. »
Claude Morin estime que la 4e vague qui frappera le Québec en sera une de problèmes de « santé mentale. »