Règlement sur l’éclairage et la pollution lumineuse: Saint-Georges analyse les demandes
Hier soir en consultation publique, la Chambre de commerce de Saint-Georges et les concessionnaires automobiles ont prié la Ville de Saint-Georges d’imposer un moratoire sur le projet de règlement sur l’éclairage. Ce projet visant à combattre la pollution lumineuse à Saint-Georges comporterait des imprécisions et ne fait pas totalement l’affaire des membres de la Chambre de commerce.
Le directeur de la Chambre de commerce de Saint-Georges, André Boily a demandé au nom de son conseil exécutif et de ses membres un moratoire sur l’application du règlement sur l’éclairage. Sans être contre l’instauration d’un tel règlement, il a toutefois exigé des études approfondies à la Ville de Saint-Georges. Il suggère l’embauche d’une firme indépendante de consultants neutre pour préciser la nature du règlement avant adoption.
Au nom des propriétaires de concessionnaires automobiles de Saint-Georges, Gerry Veilleux, directeur général de BGP Honda a aussi soutenu cette demande de la Chambre de commerce. Lui aussi exige la réalisation d’une étude de comparaison sur l’éclairage et les unités de mesure employée dans la règlementation.
La réduction de 75 % de l’éclairage après les heures ouvrables pose problème. « Il faut savoir aussi qu’une réduction de 75 % des heures d’ouverture nous semble exagérée. Si vous êtes en mesure de nous l’expliquer sans équivoque. Possiblement, nous allons nous ranger de votre côté et nous allons accepter ce que vous nous proposez », a insisté M. Veilleux.
Rappelons que certains concessionnaires de Saint-Georges ont été poursuivis en 2010 par une résidente du secteur de la 90e Rue concernant l'éclairage. La Cour avait tranché partiellement en faveur de cette dernière. Trois des quatre entreprises poursuivies ont dû effectuer des travaux correctifs en plus de défrayer un montant compensatoire à la plaignante. Vous pouvez regardez le jugement en cliquant ici.
Contre l’éblouissement
L’ancien président du comité consultatif de l’urbanisme, Michel Longchamps, est venu à la tribune pour presser le conseil d’adopter d’un tel règlement. « Notre Ville vient de réaliser un projet digne de mention. Je souhaite que ce règlement soit adopté le plus tôt possible. Je trouve un peu timide ce règlement de mettre fin aux installations éblouissantes qui existent dans notre ville. Les mesures incitatives devraient être mises de l’avant pour rendre rapidement ses installations conformes à une nouvelle réglementation», pense M. Longchamps.
«S’il faut éclairer, éclairons de façon sensée, et intelligente. Pour ce faire, donnons-nous une réglementation contre la pollution lumineuse et non contre l’éclairage », a-t-il mentionné sous les applaudissements timides de quelques résidants.
Le greffier, Jean McCullough a aussi précisé avoir reçu plusieurs commentaires écrits du public. L’un d’eux fait aussi état que la Ville ne doit pas permettre un droit acquis aux systèmes d’éclairage pivotant qui ne serait pas orienté vers le sol.
Selon le maire François Fecteau, les commentaires recueillis permettront à la Ville d’analyser son projet de règlement. « Bien entendu, cette démarche (de consultation) vise que le Conseil soit bien informé des enjeux qui concerne un projet de règlement. Tous les commentaires seront appréciés à leur juste valeur », a conclu le maire.
Voyez également les arguments de la Chambre de commerce dans un texte précédent sur le projet de règlement sur l’éclairage.
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