Entrevue avec le député Richard Lehoux
Fermeture de l’usine Olymel: comment chemine le dossier à Ottawa?
Le Comité permanent de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire de la Chambre des communes, dont fait partie le député fédéral de Beauce, Richard Lehoux, a rendu publiques vendredi dernier des lettres de recommandations adressées à plusieurs ministres du gouvernement canadien, concernant le dossier de la fermeture de l’usine Olymel de Vallée-Jonction, annoncée le 14 avril dernier.
Dans un premier temps, ce sont les ministres Carla Qualtrough (Emploi, Développement de la main-d’œuvre et Inclusion des personnes en situation de handicap) et Sean Fraser (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté) qui ont été saisis d'une demande du Comité pour «examiner la pertinence de mettre en place un allégement» de l'Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) à l'endroit des 122 travailleurs étrangers temporaires, qui ont obtenu un permis de travail pour l’usine d’Olymel en Beauce, et qui devront recommencer le processus s’ils souhaitent travailler pour un autre employeur dans la même région. « Le Comité demande que compte tenu de la situation précaire de ces travailleurs, les procédures d’octroi de nouvelles EIMT ou de nouveaux permis de travail soient traitées le plus rapidement possible », écrit le président Kody Blois.
Dans une autre missive, expédiée cette fois à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, mais se rapportant toujours à la fermeture de l'abattoir de Vallée-Jonction, M. Blois encourage la ministre «à travailler avec vos partenaires provinciaux et territoriaux afin de renforcer les programmes de gestions des risques de l’entreprise pour que ceux-ci permettent au secteur porcin de passer à travers cette période d’incertitudes.»
Il demande aussi, toujours au nom du comité qu'il préside, que «le gouvernement du Canada modernise sa réglementation et mette en place des programmes afin d’encourager le développement d’entreprises de transformation de proximité et les abattoirs régionaux de petite taille», comme il est recommande dans un rapport fédéral sur la sécurité alimentaire et les exportations. En effet, le secteur de la transformation de la viande au Canada est concentré entre les mains d’un nombre limité d’entreprises, ce qui pénalise les producteurs qui manquent d’alternatives lorsqu’un établissement ferme. Ce qui arrive à l’usine d’Olymel, étaye ce constat, de signaler M. Blois.
Écoutez l'intégrale de l'entrevue avec le député fédéral de Beauce concernant le dossier de l'abattoir d'Olymel.
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