Le budget contesté rend l’avenir du gouvernement incertain
Le premier budget de Monique Jérôme-Forget déposé le 24 mai dernier à l’Assemblée nationale est contesté par les partis d’opposition. Les députés de l’Action démocratique du Québec et du Parti Québécois ont annoncé qu’ils s'opposeraient à l’adoption du budget. Le gouvernement pourrait donc tomber lors du vote le 1er juin prochain. Le député de Beauce-Sud, Claude Morin, a affirmé que «personne en ce moment ne souhaite des élections». Il pense que le gouvernement minoritaire libéral pourrait être forcé de reculer sur certaines positions pour maintenir le pouvoir.
La décision du gouvernement de réduire les impôts de 950 millions $, dont 700 millions $ proviennent d’un transfert fédéral, est qualifié d’irresponsable par l’opposition. M. Morin a indiqué que l’ADQ souhaitait qu’on mette en place des mesures pour reprendre le contrôle sur la dette. «La barre était haute» pour correspondre aux attentes adéquistes, a affirmé le député de Beauce-Sud. Rappelant que personne n’est réellement contre une baisse d’impôt, il a mentionné que le gouvernement n’a pris aucune position concernant les hausses tarifaires diverses dont celle de la SAAQ et que prendre d’un bord et redonner de l’autre ne sert à rien.
Questionné sur les bons points du budget, le député de Beauce-Sud a souligné la pertinence de faire vérifier les budgets par le vérificateur général, mais déplore que cette mesure ne soit mise en application qu’à partir de l’an prochain. Il affirme que les sommes allouées à la santé 43 %, à l’éducation 13 % et au service de la dette 7% grugent presque tout le budget et qu’il ne reste pas presque rien pour les autres services.
M. Morin réaffirme que personne ne veut d’élections, mais que le budget ne doit pas être adopté. Il croit que le gouvernement peut modifier son budget et ainsi éviter de perdre le pouvoir.
Concernant le dossier des régions ressources, peu de mesures sont prévues dans le budget 2007-2008.
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