Relocalisation des travailleurs
Richard Lehoux prie Olymel de faire preuve de plus d'humanité
Le député fédéral de Beauce, Richard Lehoux, prie Olymel de respecter son engagement envers ses employés et de faire preuve de plus d’humanité.
Rappelons que 123 travailleurs étrangers de l’usine Olymel installée à Vallée-Jonction perdront leur poste à la fermeture de l’établissement prévue le 22 décembre prochain pour les derniers quarts de travail. Ceux-ci se sont vu proposer deux solutions: se trouver un nouvel emploi pour rester en Beauce ou continuer de travailler pour Olymel, mais dans une autre usine. Cependant, chacune de ses propositions comporte son lot de complications.
Pour ce qui est de se trouver un nouvel emploi en Beauce, ce ne sont pas les offres qui manquent. Cependant, les travailleurs et leur nouvel employeur devront reprendre les démarches d’immigration de zéro. Grâce à une dérogation spéciale, ils pourraient intégrer un poste en 45 jours, mais ils ne recevraient leur papier que dans un délai de 10 à 14 mois. Une condition qui crée beaucoup d'anxiété chez ces étrangers qui ont quitté leur terre natale pour s’établir ici, en Beauce.
« Pour ceux qui désireraient rester en Beauce, c’est faisable, mais on ne peut pas les forcer non plus », a précisé le député fédéral en entretien téléphonique avec EnBeauce.com. De plus, certaines entreprises ne sont pas habituées à ces démarches administratives. Richard Lehoux les invite alors à se rendre à son bureau pour obtenir le soutien de son cabinet.
Rester chez Olymel constitue alors une solution plus sécuritaire, bien que complexe également. « De ce que j’ai entendu de certains travailleurs, c’est qu'Olymel est prêt à les employer ailleurs, dans une autre usine, mais au niveau du logement, ce qu’ils leur proposent, ce n’est pas ce qu’ils (les travailleurs) ont ici. »
Étant donné que les usines qui devraient les accueillir sont plus proches de Montréal, elles se situent dans des endroits où la crise du logement est encore plus importante qu’en Beauce. De ce fait, les travailleurs qui ont une famille doivent, par la force des choses, accepter des résidences qui ne sont pas à la hauteur du confort qu’ils s’étaient trouvé en Beauce. « Ils vivent beaucoup d'anxiété et Olymel doit faire preuve de plus d’humanité. Ils se font brasser d’une place à l’autre, ce n’est pas leur choix de déménager parce que l’usine ferme. C’est à Olymel d'assumer les conséquences de cette décision. »
À partir de ce samedi, l’usine de Vallée-Jonction fermera ses portes pour les deux semaines de la construction. Au retour, le quart de soir n’existera plus. Le député attend ce retour pour voir comment sera réorganisé l’horaire, voir si la question de l’ancienneté sera respectée, etc. Que ce soit pour les travailleurs canadiens ou étrangers.
« J’espère qu’on aura des dénouements plus positifs à ce moment-là », a-t-il conclu.
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