Le comité du CLD de Robert-Cliche, formé de Daniel Chaîné, directeur général du CLD, Gilbert Caron, directeur général de la MRC et Janvier Grondin, député de Beauce-Nord, demande toujours au gouvernement du Québec d’assurer l’intégrité du couloir ferroviaire actuellement occupé par la compagnie Québec Central pour ainsi pouvoir procéder au démantèlement de la voie ferrée afin de permettre la réalisation d’une piste cyclable dans Robert-Cliche. Toutefois, le dossier stagne à la suite de la rencontre de jeudi dernier entre les représentants du gouvernement et les créanciers de la compagnie.

« Nous sommes toujours en attente d’une réponse à la suite des négociations qui ont eu lieu hier entre les créanciers de Québec Central et le ministère des Transports du Québec afin que ce dernier puisse acquérir le réseau », souligne M. Caron. De plus, si le ministère des Transports devient propriétaire de ce réseau, le tronçon entre Vallée-Jonction et Notre-Dame-des-Pins sera possiblement démantelé.

Ainsi, la MRC de Robert-Cliche souhaiterait louer l’emprise par un bail à long terme afin de construire la portion de la Route verte qui reliera les voies cyclables des MRC de La Nouvelle-Beauce et de Beauce-Sartigan pour permettre un accès complet de la population à une piste cyclable reliant la Beauce en entier.

En ce qui concerne l’investissement pour mettre sur pied ce projet de piste cyclable, des estimations préliminaires révèlent qu’il en coûterait près de
2 millions $ pour construire la piste cyclable directement sur l’emprise de la voie ferrée et près de 10 millions pour une piste en parallèle à la voie ferrée. « Nous avons fait estimer les deux hypothèses étant donné que nous n’avons pas encore l’approbation du ministère des Transports, mais si nous devons construire la piste cyclable en parallèle, il en coûtera effectivement cinq fois plus cher », souligne M. Caron.

De plus, aucun entrepreneur de la MRC n’a démontré un intérêt quelconque pour une possible utilisation du transport ferroviaire sur le territoire de la MRC de Robert-Cliche. Selon M. Caron, la voie ferrée dans son état actuel, est inutilisable et sa réfection nécessiterait un investissement majeur de plusieurs dizaines de millions de dollars.

Ainsi, pour que le rail soit utilisable, il aurait été préférable qu’il ne soit pas abandonné en 1984 et que son infrastructure ait bénéficié d’un service d’entretien continu, ce qui n’est pas le cas. M. Caron soutient que dans l’état où se trouve présentement la voie ferrée, celle-ci serait dangereuse d’utilisation et elle représenterait un obstacle au développement du milieu.