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Chaudière-Appalaches s’exprime haut et fort contre les aides fiscales aux régions ressources

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20 septembre 2007
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Hier a été une journée chargée pour le Groupe de travail Gagné-Godbout-Lacroix sur les aides fiscales aux régions ressources et à la nouvelle économie. Les commissaires, Robert Gagné, Luc Godbout et Guy Lacroix, de à Saint-passage à Georges, ont entendu près d’une vingtaine d’organisations de divers milieux soit économiques, agricoles et politique. Ils ont plaidé en faveur d’une nouvelle politique économique pour assurer la croissance de la province et de la région de Chaudière-Appalaches.

Avec plus de 1300 entreprises manufacturières en Chaudière-Appalaches, la situation actuelle cause des torts irréparables à l’industrie manufacturière. Les difficultés qu’elles connaissent sont exponentielles et empire d’année en année selon Réal Laverdière, président de la Conférence régionale des élus. «D’ici 2010, il y aura un cimetière de fermeture d’entreprises sur notre territoire», prédit-il.

Parmi les effets pervers dénoncés des aides fiscales ont note la délocalisation d’entreprises, pertes d’emplois, baisse d’investissements, perte de contrats, concurrence déloyale, décroissance de secteurs d’activité et même fermeture d’entreprises. «Vous ne devriez même pas fournir aucun sous à des entreprises qui délocalisent des emplois», a dénoncé le maire Roger Carette lors de la présentation du mémoire du Conseil municipal de Ville Saint-Georges.

La plupart des intervenants réclament l’abolition des mesures pour les entreprises des régions centrales, soit l’impôt zéro pour les entreprises manufacturières et le crédit d’impôt remboursable pour les activités de transformation.

Le CEB parlent de laxisme
Le Conseil économique de Beauce a aussi véhiculé l’importance de cesser ces mesures discriminatoires et juge sévèrement l’inaction du gouvernement. «Les résultats que l’on connaît aujourd’hui dans des entreprises démontrent le laxisme de certains gestionnaires pour s’attarder à évaluer le bien-fondé de ces programmes», souligne le directeur général, Claude Morin.

 «Ça fait plus de vingt ans que je fais cela, c’est la première fois que je vois des programmes qui dérangent comme cela. Pourquoi ça dérange, c’est très simple. À mon point de vue, il y a eu un dérapage. On parle de régions ressources, on est rendu à des pseudo régions ressources. Saguenay à titre d’exemple. Il y a eu du laxisme à quelque part. on a jamais vu cela s’obstiner sur les modalités d’un programme», souligne M. Morin.

Questionné par les commissaires comment le Québec d’aujourd’hui pourrait aider les entreprises, M. Morin a été clair. Il dit que le gouvernement devrait plutôt investir dans les équipements, la productivité, l’automatisation que d’accorder des crédits sur la masse salariale.

L’agroalimentaire et la forêt durement touchés
La Fédération de l’UPA de la Beauce s’est dit toujours grandement préoccupée lors le devenir des secteurs agroalimentaire et beauceron sont menacés. Le président Jean-Denis Breton a rappelé le secteur porcin est sous pression qui génère pas moins de 460 millions $ dans Chaudière-Appalaches.

Il a aussi rappelé le psychodrame de l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction où les employés ont dû accepter une diminution de salaire de 20 % pour faire face aux pressions du marché. L’UPA a aussi dénoncé que le marché de l’abattage de porcs a augmenté de 10 % vers les régions ressources alors que Chaudière-Appalaches est une région productrice importante.

M. Breton a aussi déploré que deux scieries s’approvisionnant de la forêt privée de la Beauce sont durement touchées par ces mesures fiscales. De plus, ils ne bénéficient pas des mêmes avantages pour l’approvisionnement du bois de leurs concurrents dans les régions ressources.

Ce problème se transporte aussi chez les producteurs de sirop. Le président dit que la Beauce pourrait voir partir un investisseur local vers le Bas-St-Laurent. Il souhaiterait bénéficier des crédits d’impôts sur la main d’œuvre pour y aménager une usine de transformation de sirop d’érable de plusieurs millions de dollars.

Maintenir les aides pour la nouvelle économie
D’autres intervenants ont aussi plaidé en faveur du maintien du support à nouvelle économie des PME comme le CLD de Beauce-Sartigan. « Nous estimons également que les aides fiscales à nouvelle économie doivent être maintenues, réévaluées en fonction des résultats obtenus depuis 10 ans et modifiés pour tenir compte de l’évolution des entreprises admissibles », notait le mémoire des administrateurs du CLD, lu par son directeur général, Jean Breton.

Inauguré en 1999, le carrefour de la nouvelle économie comprend 17 entreprises qui emploient 386 personnes. Près de 202 employés sont admissibles à un crédit d’impôt de 40 % du salaire versé.

Le maire de Saint-Georges a aussi plaidé en faveur de conserver ces mesures pour soutenir les emplois directs et indirects (estimés à l’équivalent de 1000) de son carrefour de la nouvelle économie. D’après M. Carette, l’État doit toujours appuyer ces entreprises pour rivaliser contre les pays de l’Inde, la Roumanie ou encore l’Irlande. « Aussi longtemps que ces pays soutiennent leur économie. Le Québec doit le faire aussi », dit-il.

Le président de la commission, Robert Gagné a ensuite questionné le maire si le Québec a la capacité de payer. « Est-ce que le Québec avait l’argent alors qu’elle a donné 2 MM $ pour l’usine Alcan. Si on n’a pas un petit 3 000 000 $ pour mes 1000 emplois, comment peut-on avoir l’argent pour subventionner 740 emplois à 2 milliards $ dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean? Il y a quelques part une notion de justice distributive que je n’arrive pas à comprendre malgré mon âge avancé », a rétorqué le maire Carette.

Plusieurs mémoires déposés
Le groupe de travail a vu neuf groupes privés déposés des mémoires accusant encore une les deux mesures controversées d’aide fiscale. Outre la ville de Saint-Georges, la CRÉ et le CEB, Les Centres locaux de développement des régions de Beauce-Sartigan, Nouvelle-Beauce, des Etchemins, Lobtbinière et Lévis ont aussi déposé chacun un mémoire aussi. La Chambre de commerce régionale de Chaudière-Appalaches, La Fédération de l’UPA de la Beauce et la MRC de l’Amiante. Le Conseil des maires de Beauce-Sartigan a aussi fait une incursion surprise lors de la commission.
 

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