Fatima Houda-Pépin sollicite l’aide des décideurs beaucerons pour les immigrants
La 1re vice-présidente à l’Assemblée nationale et députée de La Pinière, sur la rive-sud de Montréal, Fatima Houda-Pépin, a attiré quelque 50 à 60 personnes lors de sa conférence «L’immigration : un atout pour le dynamisme beauceron». Activité d’importance à se tenir à Saint-Georges au cours de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, cet événement a mis en lumière l’apport des immigrants pour Saint-Georges et la Beauce, face au maintien du développement et du génie créateur de la région. « Nous vivons une nouvelle phase d’ouverture des citoyens sur le monde, particulièrement en Beauce, où les besoins de main-d’œuvre sont criants et où les histoires à succès, pour les immigrants, sont bien présentes. »
Par Maude Gilbert
« Vous avez commencé le travail d’intégration, mais ça prend des décideurs qui appuient les projets et une volonté de les faire réussir », affirme Fatima Houda-Pépin
Lors de son discours, Mme Houda-Pépin, qui a découvert des liens de parenté lointains entre son mari et le chef de division au développement culturel, Carl Pépin, a surtout mis l’emphase sur les besoins à combler de la société d’accueil, les critères de sélection des immigrants et les conditions favorables à leur intégration. « Comme ça prend deux mains pour applaudir une réussite, il doit y avoir une volonté chez l’immigrant de s’intégrer et une volonté de la société d’accueil de l’intégrer… les décideurs locaux sont appelés à collaborer au peuplement du territoire et à la mobilisation de la communauté face au projet d’accueillir les immigrants et surtout de bien les intégrer. »
Soulignons que le chef de division au développement culturel, Carl Pépin, a accueilli Mme Houda-Pépin avec un discours à connotations historiques sur l’apport des immigrants allemands, irlandais, écossais et anglais dans la création de la ville.
Pour la démographie et le caractère français du Québec
Aussi Mme Houda-Pépin a-t-elle précisé les attentes liées à la politique d’immigration canadienne. Selon elle, l’immigration vise à redresser la situation démographique du Québec marquée par le déclin de natalité et le vieillissement de la population. Elle doit contribuer à la prospérité économique et, particulièrement, à la pérennité du caractère français au Québec. Finalement, l’immigration doit aider à l’ouverture du Québec sur le monde par l’établissement de contacts à l’échelle internationale et la diversité culturelle de la province. En ce mardi soir du 2 octobre, à la chapelle du Centre culturel Marie-Fitzbach de Saint-Georges, des citoyens de tout âge et de toute provenance, notamment quelques étudiants du Cégep Beauce-Appalaches, ont pu mieux connaître la femme derrière cette seule députée musulmane et honorable représentante de l’Assemblée nationale.
Une Musulmane qui défend la culture québécoise
Celle qui s’est dit totalement opposée au retrait du crucifix de l’Assemblée nationale, en janvier 2007, est également la personne qui s’est levée pour dénoncer la controverse sur la question des tribunaux islamiques (la Charia) au Canada. Elle s’est surtout prononcé, lors de cette rencontre, sur l’importance d’intégrer les immigrants dans toutes les sphères de notre société.
« Souvent, c’est le manque d’information qui engendre les conflits ou les réactions négatives face à l’immigration », a-t-elle mentionné. « Partout au Québec, même les médias n’ont pas le temps ou pas l’occasion de développer une bonne compréhension de ce qui se passe dans les communautés.» Évitant le piège des questions qui abordaient le thème des accommodements raisonnables, elle a permis le dialogue avec les gens présents et le témoignage d’immigrants de la place. Notamment, Anna Guardia a avoué s’être mise à l’apprentissage des « set carrés » depuis longtemps et Gérard Treggard s’est dit un immigrant atypique, citoyen d’Algérie, du Maroc, de la France et du Canada, dont les enfants deviendront certainement de vrais Québécois.
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