Le toujours très coloré maire de Saint-Georges, Roger Carette s’est adressé au grappin de la Ville réuni lors du Midi Desjardins organisé par la Chambre de commerce hier à l’auberge Benedict Arnold. Celui-ci a fait état de la situation économique du Canada, du Québec et surtout de sa ville. Malgré des temps plus sombres avec la montée dangereuse du huard, une politique économique du Québec défaillante et plusieurs injustices que subit la Beauce, l’autoroute demeure l’une des dix priorités de la ville.

Alors qu’on s’apprête à inaugurer le dernier tronçon de Beauceville Saint-Joseph la semaine prochaine, le maire dit que la Ville poursuit ses pressions et ses efforts pour voir aboutir cette autoroute à Saint-Georges d’ici 2010. D'ailleurs, les propriétaires riverains concernés entre la 74e Rue et la route 204 seront rencontrés le 15 novembre prochain. De plus, on saura davantage sur le sort du tracé lors d’une audience du Tribunal administratif du Québec.

Ensuite, vient au deuxième rang la gestion des déchets. La Ville doit diminuer l’enfouissement et maximiser le recyclage des matières résiduelles de 25 % à 60. %. La norme envisagée par le gouvernement du Québec dans un délai très court. « On a un défi absolu. Pour gérer nos déchets à la Régie intermunicipale de Beauce-Sud, ça coûte 2,4 millions $. C’est énorme comme dossier. Nous pouvons et devons faire mieux que cela. La Régie est donc en réflexion avec la MRC et la Ville afin de rencontrer les exigences du gouvernement. Les gens de la Régie travaillent très fort. Sur 12 000 tonnes de déchets résidentiels, on en a récupéré 3000 tonnes soit à peine 25 % », souligne le maire.

Peu de choix, acheter un appareil de compostage de déchet ou mettre un troisième bac (brun) pour les matières putrescibles. Dans les deux cas, cela coûterait 30 millions $ dont  18 millions $ est la part de la municipalité ce qui ajoute à la dette actuelle de la Régie soit de 4 millions $.

Régions ressources
Le programme des Régions ressources continue de faire mal en Beauce. D’après ce dernier, ce problème bien connu de tous affecte pour ainsi dire le budget de la Ville puisque les régions ressources continuent de voler nos industries, nos contrats soit nos cerveaux d’entreprise. Beaucoup d’efforts seront investis promet -il pour lobbyer auprès du gouvernement vers un programme plus équitable.

Carrefour de la nouvelle économie
D’autres efforts seront investis pour la poursuite des crédits d’impôt pour le Carrefour de la nouvelle économie. « On est menacé de perdre cela, et la région va falloir qu’elle bouge », pense M. Carette. Cela représente 17 entreprises et près de 400 emplois y sont reliés. « À ce jour, nous avons pu compenser ces pertes du manufacturier grâce à ces entreprises-là », pense le maire.

Centre culturel et salle de spectacles
Les négociations pour l’obtention d’un centre culturel doté d’une nouvelle salle de spectacles vont bon train selon M. Carette. Les négociations vont très bien avec le gouvernement du Québec. Avec le fédéral, les discussions sont amorcées », souligne le maire interpellant un peu d’aide du ministre des Affaires étrangères, Maxime Bernier présent lors de son allocation.

M. Bernier a réitéré plus tard lors de son point de presse tenu hier avec les médias qu’il appuyait les démarches de Saint-Georges pour un centre culturel de près de 12 millions $.

Centre d’activités physiques
Le projet avance tant bien que mal selon M. Carette qui inclut cinq partenaires, dont le Cégep Beauce-Appalaches qui s’est ajouté en cours de route. Le maire espère que Québec approuvera le projet. « On a absolument besoin de cela », renchérit-il.

Route 173
L’an prochain, Ville Saint-Georges ira de l’avant avec la réfection de l’entrée sud de la ville, le viaduc de l’ardoise, et de la 127e à la 135e Rue. Tout est signé avec le ministère des Transports, et les travaux devraient avoir lieu en 2008. Les coûts estimés du projet sont de 8 millions $ et la part de la Ville est de 3 millions $. « Vous allez vivre de grands désagréments l’année prochaine, à moins que le gouvernement recule », souligne-t-il.

Trois autres priorités
Finalement, le maire a dressé trois dernières priorités. La Municipalité entend poursuivre le Projet de raccordement d’eau potable de Saint-Jean de la Lande au coût de 4,2 millions $. Le gouvernement après de longues négociations a garanti 2,5 millions $ de subvention. Le maire a aussi réitéré son appui à la piste cyclable dans la ville. Une passerelle sera aménagée sur le barrage et l’on souhaite compléter le circuit cycliste d’un barrage à l’autre d’ici cinq ans.

Puis le maire a souligné l’importance d’aller de l’avant avec l’agrandissement de l’hôtel de ville et construction du garage municipal. Ces établissements ne reflètent plus les besoins de la ville qui a cru de 20 000 à 30 000 habitants, a-t-il souligné.

Surplus et prudence
Pour le prochain budget, M. Carette prône la prudence malgré un surplus de 2 millions $ attribuable au report de plusieurs projets dont la route 173. Les taxes de Saint-Georges sont à son plus bas niveau, toutefois celles-ci grimperont de 4,5 % en 2008. L’endettement à 2,14 % l’un des plus bas au Québec équivalant à 805 $ par unité soit environ alors que la moyenne du Québec est de moins de 1300 $.

Croissance soutenue
Le maire Carette se dit satisfait de la croissance de sa ville qui a dépassé les 2 % de croissance avec des permis de construction avoisinant les 45 millions $. Il se dit inquiété de la spéculation du marché immobilier qui a lieu dans la municipalité autant chez les promoteurs que les acheteurs. D’ailleurs, en 2008 il y a déjà pour 8 M$ de demandes de prolongations de services. Toutefois, la Ville sélectionnera l’équivalent de 2 millions $ de ces projets.

Les priorités
Autoroute
Déchets
Régions Ressources
Reconduction du programme du Carrefour de la nouvelle économie
Centre culturel
Centre d’activités physiques régional
Route 173
Projet de raccordement de Saint-Jean de la Lande
Circuit cycliste d’un barrage à l’autre
Agrandissement de l’Hôtel de Ville et construction du garage municipal