« On veut la piste cyclable le plus rapidement possible » Daniel Chaîné
Le Comité de la piste cyclable a dévoilé ce matin à l’Hôtel de Ville de Beauceville les entreprises faisant partie de la coalition d’entreprises pour l’aménagement de la piste cyclable sur la voie ferrée reliant Vallée-Jonction à Notre-Dame-des-Pins. Déjà 138 entreprises et organismes ont adhéré à la coalition qui appuie ce projet rassembleur ayant des retombées socioéconomiques importantes pour tout le territoire. D’ailleurs, le maire de Saint-Joseph, Michel Cliche a lancé un appel de solidarité à la grande Beauce visant ainsi la Ville Saint-Georges.
« Les entreprises beauceronnes souhaitent l’abandon définitif de ce tronçon pour en faire une infrastructure publique majeure qui va augmenter l’offre récréotouristique de tout Chaudière-Appalaches. Également, les entreprises nous disent que cela va améliorer la qualité de vie des citoyens et faciliter le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre en Beauce. De plus, c’est un appel à la mobilisation de tous les secteurs politiques et économiques », a indiqué le directeur général du CLD de Robert-Cliche et membre du Comité, Daniel Chaîné.
La coalition a été appuyée par les entreprises, des commerces et services et des municipalités de la MRC Robert-Cliche, mais aussi des MRC de Beauce-Sartigan, de la Nouvelle-Beauce, des Etchemins, de Bellechasse et du Granit.
Rappelons que le 20 novembre dernier que le comité de la piste cyclable a mis sur pied cette coalition d’entreprises pour ce projet en réaction à un lobby politique de la Conférence régionale des élus de Chaudière-Appalaches et au souhait d’un promoteur privé de Montmagny pour le maintien de l’emprise ferroviaire. « On n’a pas besoin d’études. C’est un tronçon non rentable et non viable. On veut la piste cyclable le plus rapidement possible », commente M. Chaîné.
Raisons de l’appui des entreprises
Selon M. Chaîné, les entreprises d’ici ne désirent pas le maintien de la voie ferrée. Il a énuméré les raisons suivantes : la mondialisation des marchés; la concurrence accrue au niveau international; les délais de livraison de plus en plus courts qui sont exigés par les clients et le type de produits qui ne convient pas pour l’utilisation du train comme moyen de transport pour la livraison. Le directeur du CLD a salué les efforts de M. Giguère pour relancer la voie ferrée. En dix ans, il n’a pas obtenu l’appui escompté des entreprises d’ici ce qui rend le projet non viable. De plus, remettre en ordre le réseau ferroviaire coûterait entre 20 et 25 millions $.
Prochaine étape
La prochaine étape est de poursuivre les pressions politiques auprès du Ministère pour l’obtention d’un bail de 60 ans pour ce tronçon. André Labbé, préfet de la MRC Robert-Cliche, en avait fait la demande le 22 octobre. Janvier Grondin, membre du comité de la piste cyclable, a réitéré son appui inconditionnel au projet de ce dernier. « Je travaille pour les pistes cyclables. Au point de vue économique, si on avait une piste cyclable en Robert-Cliche qui relierait les deux autres MRC. Ce serait bénéfique. Il n’y aurait pas des billots qui circuleraient sur la piste cyclable, mais les gens l’utiliseraient. Les retombées touristiques pourraient être très rentables pour beaucoup de commerces dans nos MRC », indique le député de Beauce-Nord.
Appel de solidarité
Le maire Cliche a fait valoir à la communauté beauceronne l’importance de se rallier pour réaliser ce projet prioritaire pour la région. Il a déploré que Saint-Georges appuie le maintien de la voie ferrée entre Notre-Dame-des-Pins et Vallée-Jonction au détriment d’une piste cyclable sur cette emprise. « J’aurais aimé voir ici le maire du Sud, une municipalité importante. Ça ne veut pas dire que l’on ne doit pas être ensemble et se tenir. C’est important. Quand on nous demande des appuis, je parle de Ville Saint-Joseph et Sainte-Marie, on donne nos appuis à Saint-Georges lorsqu’il est temps. Dans un projet comme cela, on doit être ensemble et marcher main dans la main tout en respectant les autres aussi. Ils ont droit à leur opinion. Il me semble que les Beaucerons sont plus forts que cela », a indiqué le maire.
M. Cliche a balayé aussi du revers de la main l’argument de Ville Saint-Georges que le gouvernement promettait de payer la différence si la piste cyclable n’est pas sur l’emprise ferroviaire.
Historique du projet
Le 9 mai dernier, Daniel Chaîné, commissaire industriel et directeur général du CLD Robert-Cliche, Gilbert Caron, directeur général de la même MRC et Janvier Grondin, député de Beauce-Nord sont nommés par la MRC Robert-Cliche pour créer officiellement le comité de la piste cyclable de la MRC Robert-Cliche. Depuis leur nomination, les rencontres se sont multipliées entre les responsables de la section ferroviaire du ministère des Transports du Québec, avec la ministre des Transports Mme Julie Boulet ainsi qu’avec Jean-Marc Giguère propriétaire du Québec Central.
Le 5 octobre, le ministère des Transports s’est porté acquéreur du réseau ferroviaire entre Notre-Dames-des-Pins et Vallée-Jonction et demande le démantèlement de la voie ferrée d’ici deux ans de la cour. La firme GENIVAR est mandatée pour procéder à une étude d’opportunité qui sera dévoilée ce jeudi. On y apprendra d’ailleurs les coûts, le financement du projet et le tracé officiel sur l’emprise de la voie ferrée.
André Labbé, préfet de la MRC Robert-Cliche fait la demande le 22 octobre d’un bail de 60 ans pour aménager la piste cyclable sur l’emprise ferroviaire appartenant au ministère des Transports.
Le 9 novembre a lieu la première réunion du comité élargi de la piste cyclable où deux sous-comités ont été créés. Le comité de suivi, qui fait part des attentes du milieu afin de compléter les informations nécessaires à la réalisation de l’étude d’opportunité, et le comité de financement, qui est responsable de trouver le financement requis pour la réalisation du projet.
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