Pierre Rochette pourrait se voir montrer la sortie à Saint-Victor
La Commission municipale du Québec a siégé hier à l’Hôtel de Ville de Saint-Victor pour déterminer si le conseiller Pierre Rochette a failli à la tâche de son mandat. Ce dernier qui refuse de s’asseoir à la table du conseil municipal depuis le 4 juin pourrait se voir montrer la porte. La juge administrative de la Commission municipale du Québec, Marie Auger, devra donc trancher d’ici 10 jours dans ce dossier.
La juge a donc donné la parole aux deux hommes lors des audiences publiques réunissant plus d’une trentaine de personnes. Dans les deux cas, ils y ont été de points de vue divergents.
Le maire de l’endroit Roland Giguère prétend que M. Rochette n’est plus un conseiller puisqu’il n’a pas siégé, à la table du conseil, pendant plus de 90 jours. « Pour moi, ça fait 180 jours qu’il n’est plus là. Les 90 jours, c’est réglé », indique M. Giguère.
Pourtant de juillet à décembre, M. Rochette a assisté à toutes les réunions, sauf celle de novembre. Il l’a fait à partir d’une autre chaise dans la salle avec les citoyens. Le conseiller prétend aussi que sa présence a été ignorée par le secrétaire trésorier et le maire lors des procès-verbaux de ces séances.
D’après son interprétation de la loi, M. Rochette soutient que, peu importe la chaise, il peut exercer son rôle de conseiller de partout dans la salle. Il a aussi indiqué à la commissaire Auger qu’il a tenté d’exercer son rôle de conseiller, et ce, à plusieurs occasions. Ce droit lui a été refusé chaque fois. « Le maire ne reconnaissait pas le droit de parole », indique le conseiller du secteur 5.
Le maire Giguère a aussi précisé lors de son intervention que le rôle d’un conseiller est de s’asseoir à la table des conseillers et participer aux délibérations. Ce que M. Rochette n’a jamais pu réaliser puisqu’il était dans la salle avec les citoyens. « Le bon sens même pour avoir l’harmonie au sein du conseil est que l’assistance est là pour écouter et parler lors de la période de questions. Je n’ai jamais empêché les membres du conseil de prendre la parole lorsqu’il le voulait. Lorsque M. Rochette était à la table du conseil, il pouvait parler comme il le voulait… », poursuit le maire.
Rappelons que le conseiller Rochette réclame depuis le 4 juin dernier les démissions du maire Giguère et du directeur général, Marc Bélanger pour des irrégularités administratives. Il ne siège plus à la table du conseil pour démontrer son désaccord à une décision de ces deux hommes lors de l’embauche d’un employé temporaire. Cette décision allait à l’encontre d’une résolution du conseil municipal.
Giguère confiant
Le maire Roland Giguère croit que la juge penchera maintenant de son côté. « Je suis confiant qu’elle prendra la bonne décision. Elle va nous accommoder », souligne le maire très satisfait des audiences publiques.
« Cela sera aussi une bonne décision pour les autres municipalités où il y a des démissions et du taponnage… Les autres membres du conseil font leur job comme il faut », a pris soin d’ajouter le maire.
Le conseiller, Rochette, était plus penseur à la suite des nombreux commentaires de la juge penchant pour la Municipalité. Il n’a pas le choix de s’en remettre au bon jugement de Mme Auger. « Il n’y a pas lieu de faire des suppositions pour le moment », a confié le conseiller.
Peu importe l’issu de cette commission, M. Rochette continuera de dénoncer les agissements du maire et du directeur général pour le bien des citoyens.
La commissaire Marie Auger devra trancher d'ici 10 jours.
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