Le budget 2008-2009 présenté jeudi par la ministre des Finances s'inscrit, dit-on, dans le plan du gouvernement pour un nouvel espace économique pour le Québec, comme nous l'avait fait comprendre le premier ministre Jean Charest lors de son allocution du 21 février dernier à Saint-Georges. 

Le budget d'une bonne mère de famille
La ministre des Finances, ministre des Services gouvernementaux, ministre responsable de l'Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, a accompli son travail de façon éclairée : « C'est un budget préparé en bonne mère de famille », a-t-elle mentionné à l'Assemblée nationale. Nous avons là un budget rassembleur qui porte l'ambition d'une société plus prospère où tous les citoyens, quels que soient leur origine et leur âge, pourront contribuer à notre succès commun. Je suis fière de ce budget 2008-2009 ».

Préparé dans un contexte de ralentissement économique, ce budget est effectivement marqué par la prudence et la discipline. C'est un budget équilibré qui ne contient aucune hausse d'impôt ou de taxes. C'est un budget en cinq volets, qui plaît à tous les partis ou presque, mais un budget qui ne passera pas à l'histoire. 

«Ce budget ne passera pas à l'histoire. À première vue, je me suis dis : on fait des gains importants, mais en regardant plus en détail, certains gains sont effacés. Il y a trois points intéressants : en santé, le budget augmente, en éducation, même augmentation, pour la famille, c'est bien. Le plus positif pour les Beaucerons : on a reconnu par diverses mesures le réel problème de concurrence déloyale. Ce qui donne un peu d'oxygène aux industries, ce sont les crédits qui vont à l'investissement au lieu des crédits sur la masse salariale », a affirmé le député de Beauce-Sud à l'Assemblée nationale, Claude Morin.

Un budget en cinq volets
Récompenser l'investissement pour stimuler la productivité.
Développer le talent et les compétences des Québécois.
Appuyer nos familles.
Poursuivre le virage vers le développement durable.
Relever le défi des finances publiques.

Quelques commentaires du milieu
Ville de Saint-Georges
« La disparition des taxes sur le capital permettra aux entreprises plus d'achats d'équipements. Dans ce contexte, elles pourront investirent dans l'amélioration de la production. Concernant le Rapport Gagné, le gouvernement est dans la bonne direction en ce qui concerne les régions ressources. C'est un début, avec les subventions à l'emploi qui seront plus équitables, même si Trois-Rivières conserve ses privilèges... J'ai eu le privilège de faire partie des invités à l'Assemblée nationale pour la présentation du budget, ce qui était très intéressant... », a mentionné le maire Roger Carette.

«À Sainte-Aurélie on est déçu
 « Nous sommes complètement découragés. Il n'y a dans ce budget aucune mesure pour arrêter la concurrence déloyale que nous subissons depuis plusieurs années. C'est même pire qu'avant, puisque les crédits d'impôt qui subventionnent les salaires à la transformation sont prolongés jusqu'en 2010! Y'a pas pire situation que de se battre contre son propre gouvernement, comme l'a soulevé Brigitte Busque de la Chambre de commerce », soulève Gilles Gaudet, Portes Saint-Georges.

La Chambre de commerce de Saint-Georges satisfaite
« La Chambre de commerce de Saint-Georges est satisfaite des mesures pour les entreprises manufacturières, mais la ministre des Finances aurait pu être plus audacieuse.

C'est sûr que, étant donné la marge de manoeuvre serrée du gouvernement, l'abolition des taxes sur le capital, c'est bien. Les nouveaux crédits d'impôt à l'investissement sont également intéressants. Mais on déplore que le gouvernement n'ait pas appliqué immédiatement toutes les recommandations du Rapport Gagné », renchérit la présidente de la Chambre de commerce, Brigitte Busque.