En attendant les élections du 30 mars prochain, les candidats à la mairie et aux postes de conseillers de Saint-Prosper se sont livrés un débat pour le moins tranquille le 19 mars dernier. Organisé par la Chambre de commerce de l’est de la Beauce, les candidats avaient l’occasion de se faire valoir chacun leur tour devant 275 personnes au Centre culturel.

Le message d’ensemble véhiculé par les nouveaux visages et l’ancien conseil était l’unité et l’harmonie afin que la municipalité aille finalement de l’avant. Même le débat entre le maire sortant, Raynald Fortin et Pierre Poulin, l’ex-conseiller, s’est bien déroulé et sans anicroche. «On aurait juré qu’il ne s’était rien passé entre les deux êtres et pourtant…», affirmait quelqu’un dans l’assistance.

«Je ne comprends pas pourquoi nous sommes rendus là», affirmait M. Fortin le lendemain du débat.

Peu importe les résultats des élections, le maire Fortin s’est dit qu’il travaillerait avec l’équipe choisie par la population. «Saint-Prosper a la chance d’élire le meilleur conseil de son histoire», pense M. Fortin qui souhaite au plus haut point terminer son mandat de quatre ans.

D’abord surpris par le déroulement positif du débat, le candidat à la mairie, Pierre Poulin, a pu faire valoir ses priorités. «Je veux être un maire rassembleur et positif. Les gens de Saint-Prosper sont tannés du négativisme. Je veux garder notre monde et attirer des familles. Pour cela il faut conserver un bon équilibre sur le taux de taxation et offrir de bons services. Il faut conserver les dettes à un taux raisonnable », souligne poursuivant au titre de maire.

Un ton moralisateur
L’ancien maire de la municipalité, Gilles Boivin, a été l’un des sévères critiques à l’endroit de l’ancien conseil. Selon lui, l’ancien conseil a laissé une empreinte négative de la municipalité freinant ainsi le dynamisme local amorcé par le conseil précédent dont M. Boivin en était le maire. «Dans mon temps, c’était dynamique», a lancé ce dernier.
 
Une minute de silence
La Chambre de commerce allouait trois minutes à chaque candidat pour se présenter à la foule. Yvon Larochelle a eu une méthode peu particulière pour retenir l’attention du public. Faisant d’abord lire un hommage aux soldats de Saint-Prosper en mission en Afghanistan par le modérateur, Claude Rodrigue. Il a demandé à la foule de prendre une minute de silence en l’honneur de ses soldats combattant pour la démocratie d’un peuple. Toutefois, aux dires de M. Larochelle, la démocratie était en danger ici à Saint-Prosper et non en Afghanistan.

Des larmes
Marcel Larochelle, président du Syndicat des acériculteurs de la Beauce, s’est lancé en politique pour pourvoir faire partie d’un conseil uni et fort. Tout en décrivant son concept d’équipe, il s’est rappelé deux êtres qui lui étaient chers fondant ainsi en larmes devant les électeurs. Sa sensibilité a surpris les candidats et la foule.

La piscine
Les candidats ont dû se prononcer individuellement s’ils appuyaient le projet tant controversé de la piscine à la Polyvalente des Abénaquis. Cinq candidats incluant le maire sortant, Raynald Fortin, ont indiqué leur désaccord à ce projet de 1,5 million $. «J’ai peur que ce soit un éléphant blanc pour la municipalité. Mais si c’est la population, désire une piscine, nous aurons une piscine», indique M. Fortin.

M. Poulin dit s’être toujours montré en faveur de la piscine puisque ce projet peut créer des emplois, garnir l’offre récréotouristique de la municipalité et améliorer la santé physique de la population.

Aller voter!
À plusieurs reprises, les candidats ont  été invités à aller voter massivement aux urnes le 30 mars prochain à la Polyvalente des Abénaquis. De plus, la population aura l’occasion de se prononcer sur le projet piscine «Si l’on se fie à la foule du débat, on s’attend à un taux de participation record», notait M. Poulin. Le taux de participation aux élections de 2005 n’était que de 54 %.