Le brunch de l’Union du Centre aura lieu le 13 avril
Le nouveau parti mené par l’ancien député libéral, Robert Dutil, L’union du centre tiendra son brunch le 13 avril prochain à la Polyvalente Saint-Georges. Le leader politique tente de rallier la population et les entrepreneurs pour qu’on mette fin une fois pour toutes la catastrophe qu’est le programme de régions ressources.
Sans dévoiler le nombre de participants au brunch, M. Dutil dit que le parti a sélectionné la Polyvalente pour pouvoir accueillir le nombre souhaité soit 1000 personnes. «La réaction est très bonne jusqu’à présent, mais ça prend des explications puisqu’il est survenu plusieurs événements depuis qu’on a commencé à travailler, entre autres, le rapport Gagné (le 8 février) et le budget du 13 mars», indique M. Dutil.
En Beauce, les pertes d’emplois s’accumulent depuis six ans en fait près de 4000 emplois aurait disparu dont le programme de régions ressources constitue un grand facteur incluant la montée du dollar canadien et l’émergence des pays asiatiques. «Le problème des régions ressources est entier est encore là présent pour trois ans. Si on ne se bat pas, qu'est-ce qui nous dit que cette politique ne sera pas maintenue après trois ans par un autre gouvernement ou le même ?» se questionne M. Dutil.
«S’ils continuent à faire augmenter notre taux de chômage, on va pouvoir en trouver facilement et partout de la main-d’œuvre», insiste ce dernier.
L’événement se déroulera de 8h à midi. Il y aura quelques interventions dont une de M. Dutil vers les 10h15. Une vidéo sera aussi projetée sur un écran géant.
Un budget loin d’être impressionnant
Aux dires de M. Dutil, le dernier budget provincial a été «bien maquillé». «Les gens ont l’impression que le budget règle la question. Il nous annonce que ce sera réglé, c'est-à-dire de remplacer un système de mauvaises subventions pour un système plus efficace, dans trois ans. Alors moi, lorsqu’on m’annonce que le problème sera réglé dans trois ans, je ne conclus pas que le problème est réglé», indique M. Dutil.
«C’est un leurre. C’est d’autant plus grave que dans son annonce, la ministre Monique Jérôme-Forget a mentionné qu’elle le prolongeait d’un an. Ce même programme qui nous fait souffrir devait se terminer le 31 décembre 2009 et il est prolongé au 31 décembre 2010. C’est une catastrophe pour nos entreprises», commente M. Dutil.
Rappelons que la mesure faisant le plus mal à nos entreprises d’ici est le crédit d’impôt sur la masse salariale. «L’un des effets les plus vicieux est le crédit d’impôt au salaire. Il fait augmenter l’offre alors que la demande n’augmente plus surtout avec la montée du dollar canadien. Conséquence, les prix baissent partout y compris ceux qui reçoivent des subventions aussi», critique sévèrement M. Dutil.
Pourquoi Trois-Rivières ?
Il déplore que le récent budget comprenne un crédit d’impôt à l’investissement de l’ordre de 20 % à Trois-Rivières. «L’aide de crédit d’impôt était souhaitée de tous, mais que l’on donne 20 % à Trois-Rivières et 5 % chez nous, c’est injuste. C’est une transformation de l’injustice du passé de l’ancien programme vers une nouvelle injustice. Puisque ce programme nous fera de la concurrence déloyale également», insiste le leader de l’Union du centre.
La différence de 15 % est majeure et injustifiée selon ce dernier. «Qu'est-ce qui justifie que Trois-Rivières a 20 %? Rien. Le rapport Gagné est très clair : il faut démêler les problèmes de développement et d’éloignement», rappelle ce dernier.
5 % du problème réglé
Le problème des régions ressources est réglé à 5 % d’après les estimations de ce dernier. «Le seul élément positif du budget c’est qu’ils ont éliminé la taxe pour le capital. C’est un élément positif, mais les régions ressources ne payaient pas cette taxe-là. Nous on l’a payait. Tout le monde était d’accord dans la province de Québec qu’il n’y avait aucun sens d’avoir une taxe sur le capital. Tous nos concurrents dans le monde entier n’ont pas cela. Il s’agissait d’un déficit concurrentiel. Cela dit, ça équivalait à 5 % du problème des régions ressources. Franchement, ce n’est pas beaucoup», constate l’ancien député.
Il a aussi dénoncé vertement les actions du chef de l’Action démocratique du Québec dans ce dossier. «Mario Dumont aurait pu le négocier de façon plus équitable. Mario Dumont et le Bas-Saint-Laurent se sont vus octroyer 30 % de crédit d’impôt à l’investissement et fait octroyer 20 % à Trois-Rivières puis nous autres, les caves, on a eu que 5 %. Arrangez-vous avec cela et fermez vos gueules. On est en t…», lance M. Dutil.
La Chambre de commerce a bien réagi
M. Dutil a apprécié la fermeté de la Chambre de commerce de Saint-Georges dont a fait preuve à l’égard du premier ministre Jean Charest en février dernier. «Ça a été fait correctement, mais fermement. On a un problème, et il est causé par une problématique gouvernementale. Il faut que ça change», conclut ce dernier.
Il espère un appui massif de la population à ce brunch de l’Union du centre le 13 avril prochain.
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