Le conseil municipal de Ville Saint-Georges a adopté unanimement une nouvelle politique de développement durable, lors d'une assemblée spéciale tenue dans la soirée du 21 avril. À l'occasion du Jour de la Terre, journée universelle de ce 22 avril, le développement durable devient l'une des responsabilités collectives du milieu, au même titre que la vie, la santé, l'emploi et la famille.

Fièrement adoptée par le maire Roger Carette et son équipe, la politique de développement durable vise  à répondre aux besoins actuels de la collectivité, mais également à préserver la capacité des générations  futures à répondre aux leurs. « C'est une très grosse résolution que l'on adopte ce soir, qui va changer le décor de la salle du conseil », a énoncé ce dernier en début de séance, en attirant l'attention de tous sur les nouvelles affiches installées sur le mur, à ses côtés. Une résolution qui se traduira aussi, on l'espère, par des changements environnementaux positifs dans notre milieu de vie.

La politique est assortie d’un document d’intentions d’actions qui seront réalisées à court terme (2008) ou à moyen terme (2008-2010). La plupart des intentions visent l’obtention de résultats concrets bien davantage par l’éducation que par la contrainte ou la répression.

Les clientèles scolaires constitueront les principales «associées» de la Ville dans la menée des projets proposés au plan d’action et toute la population aura l’occasion de contribuer au véritable développement durable chez nous. Les citoyens qui voudraient mettre de l'avant des projets à caractère environnemental sont invités à venir les présenter à Ville de Saint-Georges.

Le directeur général adjoint, Claude Poulin, est le chargé de dossier.

Une politique écoresponsable à appliquer individuellement et en partenariat
Présentée en détail sur les ondes de COOL-FM ce matin par ce dernier, cette politique s'oriente vers un partenariat entre l'administration municipale, les institutions, les entreprises, les commerces, les groupes communautaires et les individus du milieu. « Il s'agit d'être écoresponsables, de connaître, d'accepter et d'appliquer les fondements de cette politique... Comme il était énoncé lors de l'Expo Habitat, votre geste individuel compte, c'est certain. En commençant par exemple par éliminer les verres de styromousse et en s'orientant vers l'herbicyclage, c'est-à-dire en laissant l'herbe sur la pelouse plutôt que de l'enfouir à travers les déchets dans les sacs à ordure... », a expliqué M. Poulin lors de la séance municipale de lundi soir. 

Cinq millions de litres d'eau et 15 tonnes de terre sauvés de la contamination
En bon gestionnaire, M. Poulin a tenu à préciser quelques données chiffrées pour appuyer cette orientation. « On estime que, depuis deux mois environ, les 30 collecteurs de piles disponibles à Saint-Georges ont permis de récupérer de 6000 à 8000 piles. Si l'on tient compte des données établies, c'est 15 tonnes de terre qui ont ainsi évité la contamination et 5 millions de litres d'eau épargnés », a t-il précisé. 

Un mouvement fort dans le milieu
Proposée depuis longtemps par la conseillère Karen Hilchey (originaire de la Nouvelle-Écosse, où les principes écologiques sont activement défendus depuis plusieurs années), suivie de près par Irma Quirion et Régis Drouin, la politique en question est également appuyée par l'ensemble des conseillers et conseillères. « Suite logique au récent déjeuner du CEB, où des industries comme Boa-Franc, Victor Innovatex et Murox ont présenté leur implication face au virage environnemental, la ville a décidé d'embarquer dans ce mouvement fort... », a précisé M. Drouin, responsable du dossier de la Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud. Ville de Saint-Georges suit également les traces d'une ville comme Victoriaville, où l'écologie et la sauvegarde de l'environnement font partie de leurs préoccupations depuis longtemps, de dire M. Drouin.

Il faut s'adapter tranquillement et éviter la surconsommation
«C'est un dossier que j'appuie depuis longtemps et je suis très heureuse de cette politique... En plus de la récupération et de la réutilisation, il faut surtout que les gens tentent d'éviter la surconsommation », a ajouté Mme Quirion. Pour sa part, le conseiller Marcel Bérubé a rappelé que ses premiers gestes écologiques lui avaient été inspirés par sa fille, il y a plusieurs années, au moment où il avait commencé à faire la récupération du papier et du carton. « On s'adapte tranquillement », a-t-il souligné, de concert avec son collègue, Serge Paquet.