Une période de question orageuse

Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Ça a encore brassé lors du conseil municipal de Beauceville du 5 mai, particulièrement lorsqu'il a été question de la fameuse histoire des comptes de dépense du maire. En fait, la soirée a été plutôt tranquille jusqu'à la période de questions.
Le journaliste Jacques Légaré a demandé au maire ce qu'il en était du fameux compte de dépense. On se rappellera que le mois dernier, le maire Bolduc avait affirmé avoir été blanchi par le ministère des Affaires municipales et que son compte de dépense élevé était justifié par le fait qu'il avait dû cumuler le poste de maire et celui de directeur général de la ville pendant une certaine période. Il avait même affirmé avoir une lettre prouvant ses dires et il avait dit qu'il était prêt à en faire parvenir une copie au journaliste. Comme cela n'a pas été fait, le journaliste est revenu à la charge ce mois-ci.
Les conseillers ont confirmé qu'ils avaient bien reçu une lettre du ministère des Affaires municipales, mais personne n'a dévoilé les grandes lignes de ladite lettre. D'ailleurs malgré une promesse faite plusieurs fois lors des derniers conseils municipaux, il semble que la lettre ne sera pas rendue publique et que les journalistes qui voudront en prendre connaissance devront faire une demande d'accès au document.
L'autre moment-choc a été lorsque le maire a été questionné sur le fait qu'il avait voté pour la proposition de la CRÉ en ce qui concerne le Québec Central contrairement à son collègue de Saint-Joseph-de-Beauce. « Monsieur Cliche a même regretté après d'avoir voté de cette façon-là après » affirme le maire. Il a ensuite invité à lire la résolution, car « elle est claire. Elle dit à la ministre : c'est toi qui fournit l'argent, fournis l'argent si tu le juges à propos pour le train, mais on te demande au moins la piste cyclable. »
Lorsque questionné sur les regrets de monsieur Cliche, le maire Bolduc a tempéré ses propos : « J'ai pas dit qu'il regrettait, j'ai dit qu'il n'avait pas tout l'assentiment de son conseil et qu'à se moment là il regrettait d'être tout seul dans ça, d'avoir parti la polémique, mais il était tout fin seul. Et la résolution n'était pas très engageante. »
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