Le maire Cliche regrette… d’avoir été seul

Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Lors de la rencontre du conseil de Ville Saint-Joseph, le maire Michel Cliche est revenu sur le dossier de la piste cyclable. Il en a profité pour répondre aux propos que Jean-Guy Bolduc, le maire de Beauceville, a tenus lors de son dernier conseil de ville. « On a dit que j’ai regretté ma position – il a été le seul à voter contre de recevoir le rapport lors de la dernière assemblée de la CRÉ –, mais on a oublié un petit bout : j’ai regretté d’être tout seul. Ça, c’est dur. »
L’après-midi même il avait participé à une rencontre avec les autres maires de la MRC. Le directeur général de la MRC de La Nouvelle-Beauce, le maire de Notre-Dame-des-Pins, la mairesse de Vallée-Jonction et les membres du comité de la piste cyclable étaient présents. Le but était d’évaluer le rapport remis à la CRÉ sur la viabilité de la piste cyclable. Pour monsieur Cliche, le résultat est clair : « Ce rapport est irrecevable. Il est faible. Il est frileux. Et il manque de renseignements et de chiffres. Ce n’était pas plus recevable à la CRÉ que cet après-midi. » Le maire Cliche remet en question l’investissement de 11,5 millions $ qui est estimé pour remettre la voie en service, alors que les dernières estimations du ministère des Transports sont d’au moins 28 millions. Il trouve aussi absurde que le promoteur propose une levée de fonds pour amasser 300 000 $ plutôt que d’une mise de fonds. « Ce n’est pas sérieux. Selon nous, ça ne tient pas la route. » Le maire a aussi ressorti une résolution d’octobre 2007 où le conseil des maires de la MRC avait adopté à l’unanimité une résolution pour que le tracé de la piste cyclable se fasse sur l’emprise de la voie ferrée.
Le conseil de Ville Saint-Joseph a ensuite accepté unanimement une recommandation pour proposer à la ministre des Transports d’analyser rapidement cette étude afin de constater sa faiblesse avant de débloquer les fonds pour la piste cyclable sur l’emprise de la voie ferrée.
Plus tard dans la semaine, les maires de la MRC devaient se rencontrer pour s’assurer que tout le monde considérait que la piste cyclable est une priorité. « Si tout le monde dit oui, on va défendre le projet. Sinon on va prendre les décisions qui s’imposent. » On se souvient que la Ville a un plan B pour une piste cyclable vers Vallée-Jonction. « Je sais que nous avons 150 hommes d’affaires, dont au moins 75 industriels, qui nous appuient. On m’a dit que les coûts étaient de 40 à 45 % plus élevés avec le transport par train puisqu’il faut amener la marchandise au site de chargement et que le transport est dix fois plus lent. »
Le développement des Boisés Dulac
Il y a eu un peu de remous lors de la période de questions. Deux citoyens ont rappelé que l’asphalte n’était pas encore fait dans le développement résidentiel malgré une pétition déposée il y a un an. De plus, ces citoyens ont relevé la présence d’une côte particulièrement dangereuse qui a même causé un mort. Le directeur général a affirmé que des travaux de 125 000 $ étaient bien prévus pour cet été en ce qui concerne la côte, mais qu’il n’y avait rien au budget pour l’asphaltage.
Malgré une colère certaine chez les citoyens, le ton est resté courtois. Les conseillers ont rappelé qu’il devra y avoir des règles plus strictes en ce qui concerne les promoteurs pour que l’asphaltage soit prévu dès le début plutôt que la Ville se retrouve devant le fait accompli. Le conseil a toutefois demandé au directeur général de réévaluer le dossier. Tous s’entendaient pour dire que la meilleure solution serait d’échelonner les travaux et de donner un échéancier à la population. Reste maintenant à voir ce qui se fera concrètement.
Un Hôtel de Ville patrimonial
Le conseil a aussi décidé d’entreprendre des démarches pour faire reconnaître l’Hôtel de Ville comme monument historique. Ce faisant, la Ville pourra recevoir des subventions qui vont aller de 25 % à 50 % des coûts des travaux pour protéger le bâtiment. Il s’agit d’une protection légale qui offre l’avantage d’avoir accès aux subventions, mais qui entraîne des obligations : celle de garder les lieux en bon état et celle de conserver le cachet d’antan ce qui demande plus de permis et limite le choix des matériaux. Rappelons que l’édifice a été érigé en 1937-1938 et que les lieux ont déjà accueilli le poste de pompiers. Pour le maire Cliche, il est essentiel de préserver le patrimoine bâti d’autant plus que ces lieux recèlent d’histoires à transmettre à la future génération.
L’épandage
La Ville de Saint-Joseph s’est associée à la municipalité de Saint-Joseph-des-Érables pour demander la collaboration des agriculteurs et agricultrices concernant l’épandage de lisier et de fumier solide. Les deux municipalités ont décidé de ne pas légiférer, mais de plutôt suggérer aux agriculteurs de faire attention pour ne pas épandre lors des week-ends de l’été et lors des festivités de la Fête des Travailleurs (29 août au 1er septembre) et de la Fête des Moissons en Beauce (5 au 7 septembre). Cette technique a été utilisée l’an dernier à Saint-Joseph-des-Érables avec des résultats concluants. Les conseillers municipaux ont aussi justifié le choix de ne pas imposer de choses sur l’expérience de Saint-Odilon, où les agriculteurs ont très bien respecté la consigne sans avoir à se faire imposer de règlement.
Greffe
Avec la retraite prochaine de Jean-Louis Lessard à titre de greffier de la municipalité, la conseil a décidé d’engager Danielle Maheux pour occuper son poste. Elle entrera en fonction le 9 juin.
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