Les députés beaucerons exigent une politique québécoise d’achat local
Le député de Beauce-Nord, Janvier Grondin, et le député de Beauce-Sud, Claude Morin, ont exigé le 3 juin une politique gouvernementale pour obliger le gouvernement et les sociétés d’État à acheter des produits fabriqués au Québec tout en maintenant les ententes de réciprocité dans l’accès aux marchés publics tels que l’ALÉNA.
Ceci fait suite à la visite d’industriels par les membres de l’Opposition officielle. « Dans les dernières semaines, notre formation politique a visité des entrepreneurs choqués de voir des contrats du gouvernement leur filer entre les doigts au profit d’entreprises étrangères. Il faut que cette fuite de contrats et d’emplois cesse. En Beauce, un bon nombre de nos manufacturiers perdent d’importants contrats depuis des années et se retrouvent dans une situation précaire. Le gouvernement a des responsabilités et le premier ministre doit s’engager à déposer une politique d’achat local qui s’applique à toutes les sociétés d’État », soutient M. Morin, nouveau responsable des Services gouvernementaux.
D’après M. Morin, le premier ministre doit mesurer les conséquences de sa propre négligence et se mettre au travail pour l’économie et les emplois au Québec.
La colère chez les entrepreneurs
Dans les dernières semaines, l’opposition officielle a visité plusieurs entreprises de différents domaines qui ont toutes été victimes de la négligence économique du gouvernement libéral. « Le premier ministre leur avait promis l’achat chez nous et il n’a rien livré. Nous comprenons la colère des manufacturiers et des employés de Drummondville, de Joly, de Princeville et de Saint-Jean-Port-Joli qui voient des contrats des sociétés d’État leur filer entre les doigts. La Beauce vit cette situation depuis des années», explique Janvier Grondin.
Se cache derrière les accords
Janvier Grondin déplore que les libéraux essaient de se cacher derrière les accords commerciaux pour ne rien faire pendant que nos voisins ont déjà des politiques beaucoup plus agressives en la matière. « La plupart des États américains ont des politiques d’achat local accompagnées de marges préférentielles pour leurs entreprises et d’obligations de contenu domestique. Les accords commerciaux invoqués par la ministre des Finances ne sont qu’un paravent pour dissimuler la paresse du gouvernement libéral. Rien n’empêche le gouvernement d’acheter localement tout en respectant nos ententes commerciales avec nos partenaires», déplore ce dernier.
La politique comprendrait…
Selon l’ADQ, les lignes directrices d’une politique d’achat local devraient porter sur le traitement préférentiel sur les produits fabriqués au Québec dans les achats et approvisionnements des ministères et organismes publics. L’opposition réclame également l’obligation de contenu québécois dans les achats et approvisionnements du gouvernement et des organismes publics
Les députés invoquent aussi l’État de réaliser une étude sur les retombées économiques au Québec des grands projets des ministères et organismes publics et d’amorcer une réflexion sur la réciprocité des règles environnementales et sociales entre le Québec et ses partenaires étrangers.
Finalement, la politique proposée par l’Action démocratique comprendrait une meilleure promotion des produits québécois par la Société des alcools du Québec.
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