Bâtir La Nouvelle-Beauce de 2025

Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
La MRC de La Nouvelle-Beauce a lancé le 18 juin une démarche de réflexion et de consultation qui va s’échelonner jusqu’en novembre 2009. Le but de cette démarche est d’adopter un plan stratégique pour le développement de La Nouvelle-Beauce. Ce fut aussi l’occasion de dévoiler le logo et le slogan de cette démarche : Vision Nouvelle-Beauce 2025 : Ensemble, bâtissons l’avenir.
Si la MRC est maître d’œuvre du projet, les différents intervenants du milieu et la population seront impliqués dans la démarche afin de regrouper les forces du milieu afin d’établir un plan d’action pour bâtir l’avenir de la MRC. Ce questionnement est important, car la MRC, qui a fêté ses 25 ans l’an dernier, connaît une période de changement. Sur le plan démographique, seules les MRC de La Nouvelle-Beauce et de Beauce-Sartigan ainsi que la ville de Lévis connaissent une croissance dans la région de la Chaudière-Appalaches, mais les secteurs manufacturiers et agricoles qui sont au cœur de l’économie de la région traversent une période de crise. Le préfet, Richard Lehoux, rappelle aussi d’autres menaces : le vieillissement de la population et l’exil des jeunes. C’est donc le temps de réagir, mais avant, il faut s’asseoir et prendre le temps de choisir les bonnes orientations. Pour réaliser une planification stratégique, il faut répondre à quatre questions fondamentales : Qui sommes-nous présentement ? Où allons-nous ? Où voulons-nous aller ? Comment nous y prendre ?
À partir de septembre 2008, des groupes seront consultés afin de connaître la vision qu’ils ont de l’avenir de La Nouvelle-Beauce pour les vingt prochaines années. Les gens de la MRC vont prendre le temps de rencontrer et d’écouter ce que les gens ont à dire à travers cinq groupes de travail : le groupe économique, le groupe socio-communautaire, le groupe aménagement du territoire, le groupe structures et fiscalités et le groupe municipalités. Ensuite, ils vont diagnostiquer les enjeux en avril 2009 avant d’amorcer une séance d’échange le même mois. Le tout va culminer par un forum le 6 juin 2009 avant que le conseil de la MRC n’approuve le projet en octobre 2009 avant les élections municipales de novembre.
Richard Lehoux explique que : « Je pense que tous et chacun souhaitent que notre travail aboutisse à des résultats, à des actions, à des chantiers. Personne ne veut d’un document qui se retrouvera sur une tablette. » C’est Roger Martel, autrefois du ministère des Affaires municipales et des régions qui sera consultant dans ce dossier et qui viendra supporter l’équipe de la direction générale et de l’aménagement du territoire et du développement. Le coordonnateur de la démarche sera Érick Olivier, aménagiste à la MRC.
Lors du lancement, deux invités d’honneur ont pris la parole, Bernard Généreux et Pierre-Maurice Vachon. Monsieur Généreux est le maire de Saint-Prime, ainsi que le préfet du Domaine-du-Roy. Il est venu témoigner d’une démarche de planification stratégique réalisée dans sa MRC. D’ailleurs, la démarche en Nouvelle-Beauce s’inspire de celle du Domaine-du-Roy. Pour lui, « on doit chercher ce que le territoire offre de meilleur, mais ne pas oublier de mettre la population au cœur de nos préoccupations. » Pierre-Maurice Vachon a été maire de Sainte-Maire et il a été le premier préfet de La Nouvelle-Beauce – certains le qualifient même de père de La Nouvelle-Beauce. Il a aussi été honoré il y a une semaine par la CRÉ en tant que bâtisseur de la région de la Chaudière-Appalaches. Il a parlé de l’importance qu’ont eue les premières planifications stratégiques tenues en 1987 et en 1993. Il a même donné sa vision audacieuse de l’avenir de La Nouvelle-Beauce : « À Montréal, il y a un maire qui a dit : une île, une ville. Pourquoi pas une MRC, une ville ? »
La population sera tenue informée de l’avancement du dossier par une série d’articles dans le Journal de Beauce-Nord qui va paraître aux deux semaines. Il y aura aussi de l’information sur les bulletins municipaux et sur le site http://www.nouvellebeauce.com.
Pour réaliser ce projet, cela prendra un budget de 100 000 $. Déjà, le Centre local d’emploi s’est engagé à verser 40 000 $. Au cours des prochaines semaines, les députés provinciaux et fédéraux seront approchés, tout comme la Caisse Desjardins et le Pacte rural.
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