La communication non violente
Remarques désobligeantes, propos agressant et humiliant… la violence verbale est une réalité. Mais elle est parfois plus insidieuse que de simples insultes. Comment désamorcer les attaques et les conflits par la parole ? Quelles sont les clefs d’une communication non violente ?
Nous avons tous déjà eu des mots avec quelqu’un ou fait quelques remarques pas piquées des hannetons… Parfois, notre manière de nous adresser à l’autre, le choix de certains mots nous rend coupable d’agression !
Vigilance aux signaux de violence |
Certes, vous n’êtes pas d’un naturel agressif ou même vulgaire. Pourtant, que ce soit en voiture ou devant un match de hochey votre vocabulaire laisse parfois à désirer…! On retrouve, malheureusement, dans notre société actuelle une banalisation de la violence surtout verbale ! Les insultes ainsi les qualificatifs trop péjoratifs inscrits dans votre mode d’expression sont à bannir avant qu’ils prennent une plus grande proportion. La vigilance est donc requise ! Mais ne vous y trompez pas : ces mots dénotent des «signaux de violence» une charge émotive plus ou moins grande dont une partie de vous êtes porteuse.
Attention aux propos directifs |
Mais la violence verbale ne se résume pas uniquement à des gros mots ou un énervement excessif. Elle peut se cacher dans votre ton ou votre manière de vous adresser à l’autre dans le blâme, les accusations, les jugements etc. Certaines remarques ou certains mots sont parfois des coups violents. Ceux-ci laissent aussi des blessures, même si elles sont invisibles.
Schématiquement, au lieu de dire à votre conjoint 'arrête de mettre tes affaires partout', qui revient à l’agresser, il est préférable de parler à la première personne : 'je suis dérangé par tes affaires'. Cela élimine une part de la violence et permet le dialogue.
Communication non violente |
Ce principe de non-directivité a été repris par un élève de Carl Rogers, psychologue américain, Marshall Rosenberg qui a crée sa propre discipline : la communication non violente. Ce dernier propose d’éliminer les agressions liées à nos modes d’expression, afin de réduire le stress de la vie quotidienne, de désamorcer l’agressivité et la colère dans le but de mieux écouter et comprendre l’autre.
Wayland Myers, auteur d’un livre sur la communication non violente, définit trois règles à suivre lorsqu’on s’adresse à un interlocuteur :
- Décrire les faits. Ne pas coller d’étiquettes ou faire de morale ;
- Mettre en lumière les sentiments et les besoins. Éviter les reproches ou une attitude défensive ;
- Demander les actions souhaitées. Ne pas utiliser les exigences, les menaces, les ordres ou la manipulation.
Il en est de notre responsabilité à tous et chacun de développer un modèle de communication qui soit mieux ajusté en fonction de nos besoins versus nos limites inscrites sur nos valeurs fondamentales.
Parfois quelques séances en psychothérapie suffisent pour corriger nos «patterns de communication» moins adaptée. Dans certains cas, une thérapie plus approfondie s’avère nécessaire pour aller à l’origine du problème de violence qui est très souvent une colère refoulée. L’imagerie mentale est un outil privilégié pour se libérer rapidement et efficacement des conflits logés dans l’inconscient.
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