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Dr Pascalin Roy

Un Beauceron ouvre une nouvelle voie en médecine avec une innovation 3D

durée 18h00
9 mai 2025
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste

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Suite à une formation en France, le Dr Pascalin Roy, natif de Saint-Éphrem, a réalisé une première médicale canadienne grâce à l’impression 3D.

Après avoir fait son secondaire et son cégep à Saint-Georges, le Beauceron a commencé la médecine à l'université Laval jusqu’à faire son doctorat en 2016 avant de compléter une résidence en médecine interne jusqu'en 2019 et une autre en pneumologie jusqu'en 2021. Il a ensuite passé une année à développer une expertise en pneumologie d'intervention à l'université McGill.

Pour terminer ce cursus, il s’est envolé pour Toulouse en France où il a justement appris une technique qu’il a reproduite au Canada ensuite, et ce, pour la première fois au pays. 

L’impression 3D au service de la santé

« En pneumologie interventionnelle, on travaille beaucoup avec les voies aériennes, donc la trachée, les bronches et des patients qui développent différentes maladies. On travaille beaucoup avec les patients qui ont des cancers du poumon, qui est le cancer le plus mortel au monde », a-t-il d’abord expliqué en entrevue avec EnBeauce.com

Cependant, le cas sur lequel il a réalisé cette technique était différent. Il s’agissait d’une femme qui avait un rétrécissement de la trachée, ce qui gênait sa respiration. « Elle est née avec une malformation qui faisait qu'il y avait une communication entre la trachée, le tuyau qui sert à la respiration, et l'œsophage, celui qui est censé servir pour manger. Elle a subi des chirurgies d'urgence à la naissance et, suite à plusieurs opérations, elle a vécu avec une trachéotomie jusqu'à l'âge de six ans. » 

Malgré de nombreux problèmes liés à sa cicatrice, cette patiente a réussi à vivre une vie « assez remarquable », estime le médecin. « Elle a été assez impliquée dans l'armée, elle a fait des missions en lien avec ça, mais dans la quarantaine, elle a de développer à nouveau des problèmes respiratoires qui la limitait beaucoup au niveau fonctionnel. La seule option qui s'offrait à elle au niveau d'une correction complète, c'était de reprendre une trachéotomie, ce qui voulait dire qu'elle allait avoir ce tube pour le restant de ses jours. »

Cette option n'intéressant pas la patiente, les médecins ont essayé de lui poser une prothèse au niveau de la trachée qui permet de la garder ouverte. Cependant, la sienne était trop large et cette option n’a pas fonctionné.

Par conséquent, le Dr Roy a décidé de lui proposer une procédure qu’il avait découverte en France puisqu’il a travaillé avec le développeur de cette technique, la 3D. « C'est des prothèses qu'on va dessiner à partir d'un scanneur du patient et qui fait une reconstruction 3D de la trachée. Et on va pouvoir faire épouser la prothèse à la forme du patient », a précisé le médecin. « La patiente était prête à essayer ça pour éviter la chirurgie et on s'est lancé dans un processus. »

Après l’approbation de la compagnie européenne, il a fallu passer tout un processus administratif par Santé Canada puisque c’était une technique qui n’avait encore jamais été faite au pays. 

Finalement, la procédure a été effectuée en juillet 2024 et à ce jour, la femme a retrouvé 60% de sa capacité pour respirer. « J'ai parlé avec elle la semaine dernière et tout va bien. Elle peut maintenant respirer beaucoup mieux », a-t-il confirmé avec enthousiasme durant l’entrevue.

La porte est maintenant ouverte

Satisfait d’avoir ouvert une nouvelle porte de la médecine au Canada, Dr Pascalin Roy précise tout de même que, tant qu’une compagnie ne fait pas officiellement elle-même une demande à Santé Canada pour être approuvée, toutes les prothèses qui vont être faites devront repasser par le processus de Santé Canada.

Ceci dit, grâce à lui, le chemin est désormais tracé et chaque nouvelle procédure va être beaucoup plus facile. « Lorsque la première procédure est un succès, évidemment qu’ils sont moins refroidit ensuite pour donner leur approbation », a-t-il souligné.

Le médecin souligne a également tenu à précisé que cette réussite permet de montrer que c’est une procédure possible au Canada, car les gens ne la connaissent pas vraiment. « Donc je m'attends à ce que, au fil des mois et des années, nous ayons des références pour des patients comme ça qui, la plupart du temps, n’ont plus vraiment d'options devant eux et ils vivent avec leurs anomalies sans vraiment savoir qu'il a une option pour eux qui serait intéressante pour leur permettre d'avoir une meilleure qualité de vie. »

Reconnaissant de ses prédécesseurs, de la fondation qui le soutient et de ses collègues de travail, Dr Pascalin Roy est passionné par la médecine. « J'adore mon travail. Puis j'ai toujours été fasciné de voir ce qu'on peut faire au quotidien. »

Découvrez les coulisses de son intervention dans cette vidéo réalisée par Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).

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