Dois-je allaiter mon enfant ?
Pour la première fois en cinq ans, le Salon de l’allaitement, en collaboration avec le Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB), s’est tenu, les 11 et 12 octobre, au Carrefour de Saint-Georges. Sous le thème Bon pour lui bon pour tous!, le Salon était réparti en 20 différents kiosques. Les 22 bénévoles, composés de mamans et d’un papa, ont sensibilisé la population à l’importance de l’allaitement ainsi qu’à défaire les nombreux mythes et appréhensions qui y sont reliés.
Une question qui va de soi
Les jeunes femmes enceintes se posent inévitablement la question: dois-je allaiter mon enfant? De plus, son entourage vient nécessairement bouleverser ses idées en la submergeant de préjugés, favorables ou non, et de mythes qui sont reliés à cette pratique. Allaitement Québec, un organisme d'aide visant à promouvoir et protéger l’allaitement maternel vient les soutenir.
Ce salon est l'initiative d’Anne Tardif, membre d’Allaitement Québec. Elle est venue proposer son appui à la population par une action publique : le Salon de l’allaitement qui se tenait dans le cadre dans le cadre de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel. « Le salon n’est pas seulement pour les jeunes mamans qui allaitent, selon Mme Tardif, c’est aussi pour tout son entourage. » En effet, la manifestation a proposé différentes activités pour dénouer les a priori tel que : « Je ne peux pas manger de chocolat lorsque j’allaite. », « Qu’en est-il du sel, des épices ou encore de l’alcool? »
Par ailleurs, plusieurs craintes légitimes peuvent obscurcir l’envie de la mère de donner le sein à son enfant. Que ce soit à un niveau mécanique ou encore par pudicité, les intervenants sont venus rassurer tous les membres de la famille, parce que l’allaitement, ce n’est pas seulement une question de relation mère-enfant…
Bon pour lui, bon pour tous!
Selon Anne Tardif, l’allaitement pour les enfants de zéro à trois mois est essentiel, de plus les bénéfices seraient cumulatifs pour l’adulte en devenir, mais aussi pour l’ensemble de la société. À ce sujet, le docteur Pierre Gagné, impliqué dans le domaine de l’allaitement à Saint-Georges, est venu donner une conférence le samedi au Salon. En plus d’être recommandé jusqu’à l’âge de deux ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), si tous les nourrissons recevaient le sein au minimum jusqu’à trois mois, le coût social diminuerait de 5 millions $ seulement pour le Québec tous les ans. L’allaitement aurait une incidence sur le diabète chez l’adulte, sur les maladies cardiovasculaires et auto-immunitaires ainsi que sur l’obésité.
Un défi d’allaitement réussi
Samedi, lors du Salon d’allaitement, 46 mères ont donné publiquement le sein à leurs enfants. En tout, 343 sites partout dans le monde ont fait de même afin de réduire les préjugés sociaux. Anne Tardif tenait à souligner que si le défi s’est mondialement déroulé, le Salon de l’allaitement est une initiative locale, propre à la Beauce pour aider les gens d’ici, mais surtout pour créer une culture d’allaitement.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.