OPINION | Lettre ouverte d’un ancien élève de l’école Jésus-Marie à la CSBE
-par JEAN-GABRIEL LABRIE -
Au nom de mes anciens camarades de classe, de leurs parents et du personnel enseignant de l’école Jésus-Marie de Beauceville, j’aimerais prendre le temps d’adresser quelques mots à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), car s’il n’y a personne pour le souligner, il est clair que la consternation qui nous ronge restera muette.
J’ai fait mes années de primaire à l’école Notre-Dame de Lac-Etchemin ainsi que mes deux premières années de secondaire. Je suis ensuite allé étudier au privé à l’école Jésus-Marie, pour ensuite me retrouver au niveau collégial, j’ai donc une expérience, au niveau secondaire, des systèmes public et privé de l’éducation.
Récemment, la petite école fut secouée par une première décision choquante de la commission scolaire. En effet, le 28 janvier dernier, j’ouvre mon compte Facebook et découvre, republié par grand nombre de mes amis, et même plus, cet article qui indique que la CSBE refuse de laisser la troupe de théâtre de Jésus-Marie présenter sa pièce « Le cris du miroir », clamant comme raison leur inconfort à s’associer à cette école. Évidemment, d’autres commissions scolaires accepteront que cette pièce traitant de l’homophobie soit présentée dans leurs établissements, mais le problème réside ici, avec la commission scolaire de notre secteur.
Je comprends que le secteur public rebute à s’associer au privé. En effet, ces secteurs se livrent une compétition évidente de par leur nature, mais il reste qu’ici, il s’agit d’une pièce de théâtre, une pièce de théâtre contre la discrimination qui fut présentée pendant plusieurs années dans les écoles de la CSBE, mais cette année, c’est la CSBE qui se livre à de la discrimination. Elle impose son Apartheid à certains élèves, alors qu’ils devraient promouvoir les valeurs véhiculées par le Ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport. C’est-à-dire de favoriser au maximum l’éducation, les loisirs et le sport.
Plus récemment, la CSBE a pris une nouvelle décision concernant l’école Jésus-Marie. J’ai appris, et franchement, j’étais consterné par cette nouvelle que la CSBE excluait Jésus-Marie de son réseau de sport interscolaire. Je m’explique bien mal cette décision, ayant toujours cru que les Commissions scolaires partageaient les valeurs du MELS, ayant ainsi comme objectif de favoriser les élèves et leur éducation. Bien qu’il s’agisse d’élèves du privé, ce sont tout de même des élèves et, bien évidemment, les institutions gravitant dans le domaine de l’éducation se doivent de prioriser les élèves. Ici, on voit que les jeunes qui fréquentent l’école Jésus-Marie ont été oubliés pour des raisons politiques cachées derrière d’autres raisons, celles-là parlant de compressions budgétaires. C’est justifications m’apparaissent franchement ridicules, considérant que les commissions scolaires ne souffrent quasiment pas de ces coupures du gouvernement, comme l’explique monsieur André Spénard, député Beauce-Nord. Cet argument est d’autant plus ridicule que les parents des jeunes qui fréquentent l’école Jésus-Marie paient les taxes scolaires, ce qui leur donne droit aux bénéfices du réseau public. Si le réseau de la santé venait à nous refuser ses services sous prétexte que nous avons déjà fréquenté une clinique privée, la population en entier se lèverait contre cette injustice. Nous payons pour des services auxquels nous avons droit, alors je vois mal comment nous pouvons tolérer qu’une bande de bureaucrates nous refuse l’accès à ces services brandissant des arguments ridicules.
Je suis franchement déçu de voir comment la CSBE a mis de côté des étudiants, alors qu’elle se doit de les soutenir dans leur parcours. Je suis d’ailleurs déçu de constater qu’une partie de l’argent des contribuables sert à financer une institution qui impose un apartheid à certains étudiants. Jusqu’à tout récemment, j’avais foi en la compétence des commissions scolaires, je trouvais que c’était une mauvaise idée de les démanteler comme il s’en parle, mais aujourd’hui, désillusionné, j’espère bien que ces dernières ne seront plus présentes que dans nos livres d’histoire.
24 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
2. La CSBE subit réellement des compressions massives, il suffit d'en parler à quelqu'un qui y travaille. Si, pourtant, le collège Jésus-Marie est exclu du réseau de sport interscolaire, ce n'est pas la cause, ni par des raisons politiques. Je reviens au point #1: le PRIVÉ est séparé du PUBLIC, dans tout aspect du système. Il n'est pas nécessaire de se victimiser si on comprend un principe aussi fondamental. Et le MELS n'a rien à voir là-dedans.
3. En effet, si les services de santé publique étaient coupés, cela toucherait toute la population, donc toute la population réagirait. Cependant, ici, le problème soulevé ne touche que les étudiants de Jésus-Marie, et, logiquement, il n'y a que ceux-ci qui réagissent. Alors, suivant cette logique, cette comparaison est tout à fait inutile; l'auteur tente de dramatiser la situation comme si elle était un problème national, or, les conséquences d'une exclusion du système de santé sont beaucoup plus graves que celles de l'exclusion d'une école à un système auquel elle n'appartient pas.
4. Mettons quelque chose au clair: si les étudiants au privé paient cher leur frais de scolarité, c'est parce que leur établissement n'est pas soutenu par l'État, lui qui redistribue de l'argent amassé par les taxes aux écoles publiques. Les taxes venant de la population, tous donnent une contribution équitable au système. Il n'y a pas de raison de donner de privilège, d'accorder au privé de bénéficier des avantages du public.
5. Le but de cette lettre est un peu flou: l'auteur dénonce l'exclusion de son école, tente d'appuyer sa position par des arguments, puis, soudainement, souhaite le démantèlement des commissions scolaires. Faut-il en conclure que la solution au problème est cet acte on ne peut plus radical? Regardons la situation sous cet angle: faudrait-il incommoder des dizaines d'établissements pour le bien-être d'un seul?
Dans la vie, il faut apprendre à faire des compromis.
6. On peut être rongé par le remords, on peut être rongé par la jalousie, mais on ne peut pas être rongé par la consternation.
En conclusion, l'auteur de cette lettre ouverte soulève un vrai problème, avec de faux arguments. Meilleure chance la prochaine fois.
Ici on voit bien le cas d'une idéologie qui vient s'imposer à la place du bien commun... Qu'on laisse les jeunes se développer sans l'opression d'une idéologie malsaine!
Ne pas oublier que vous étiez les seuls dans tout Québec-Chaudière-Appalaches à bénéficier d'une entente comme celle là et je peux vous dire qu'il y avait de la contestation des autres commission scolaire et même du privé de Québec que de voir une grosse commission scolaire aligner des élèves du privé lors de championnats régionaux ! M. Dubois à bien raison de dire que l'on en fait presque une affaire nationale mais dans les faits c'est une situation qui est maintenant régularisée auprès d'une grande région au complet. Il y a des avantages et des inconvénients à aller au public ou au privé mais la CSBE doit quand même voir à ses élèves en priorité. Il y a des alternatives pour les sports et je suis certain que ca va fonctionner très bien. En cheerleading, soccer et hockey, J-M fait déjà partie du RSEQ !
A ceux qui ne pensent qu'aux taxes, le 2 000 $ au lieu du 7 000$ que ca devrait couter, qui paye la différence surement pas juste le privé. Les transports jusqu'à Beauceville ne vous est pas chargé à ce que je sache, il est payé par la CSBE donc vous ne devez surement pas être en-dessous.
C'est certain lorsqu'on a profité d'un structure qui faisait notre affaire, se faire couper est toujours très décevant mais de l'autre, il y a une justice pour beaucoup d'autres.
Il faut que ça cesse. En abolissant les commissions
scolaires, on paiera peux-être moins dans le vide.
1. "Le principe du privé, c'est que c'est une entité indépendante de l'État. Il n'y a aucune raison pour qu'une institution privée profite et partage.
Selon cette même logique, la CSBE ne devrait pas prêter sa cafétéria a des organisme de bienfaisance pour ses déjeuners puisque l'organisme est indépendant de l'état. Dans la même veine, l'autoroute de la Beauce, elle va servir à beaucoup d'entreprises privés mais malgré ca il n'y a aucune raison qu'ils puissent s'en servir... Ton argument ne tiens pas la route
2. "La CSBE subit réellement des compressions massives"
Mettons que du jour au lendemain, Jésus-Marie ferme... La commission scolaire se rammasserait avec 400 étudiants de plus dans le réseau... tu sais tu comment ca coute dans le réseau d'ajouter 400 élèves? Ca coute cher. Et pour les accueillir, la CSBE devra se débrouiller avec les meme montant qu'ils percoivent en taxes. Bref Jésus Marie donne un sacré coup de main à la CSBE. Aussi meme si EJM et CSBE sont indépendants, la notion de partenariat, ca existe. Ton argument ne tiens pas la route
3. "comparaison est tout à fait inutile"
Moi je la trouve pas mal utile cette comparaison je crois que tu n'as pas compris ce qu'il voulait dire. Mettons qu'une clinique privé demande un dossier médical à un hopital public et que l'hopital refuse. Les personnes touchés ne seraient que ceux qui ont fréquenté la clinique privée, mais la réaction serait nationale, car ça n'a pas de modit bon sang de nuire a la prodigation de soin de santé juste parce qu'on ne veux pas aider la clinique privé de fonctionner
la suite dans le prochain texte
Il n'y a pas de raison de priver les gens du privé (qui sont de la même espece que ceux du public soit dit en passant)de les priver de quelque chose qu'ils ont payé et qui profite a d'autre sauf pour une petite chose qui est la participation a des sports interscolaire...
5. "faudrait-il incommoder des dizaines d'établissements pour le bien-être d'un seul? Dans la vie, il faut apprendre à faire des compromis."
Est ce que l'établissement en question est si incommodante que ça? me semble que d'ajouter de la compétition dans un sports c'est toujours bien vu? Est-ce que d'incomoder quelqu'un d'obtenir quelque chose de minime dans un budget de commission scolaire alors qu'une parti de ce budget provient de l'école privé?
C'est la commission scolaire qui devrait apprendre à en faire
6. ce n'est pas vraiment un argument...
Meilleure chance la prochaine fois avec tes arguments
Il y a toujours deux revers à une médaille, deux façons de voir les choses.... Les écoles privées sont financées à 60% par l'état québécois...
Je m'arrête ici, mais lâchez-moi l'argument " discrimination" ... On repassera...