Profession: Pilote d’hélicoptère
Comme bien des enfants, Nelson Bolduc rêvait d’être pilote. Quand l’enfant a grandi, son rêve ne s’est pas envolé. Nelson n’avait que 12 ans et pourtant, il savait déjà ce qu’il voulait faire dans la vie. Il voulait être pilote d’hélicoptère. Malgré bien des difficultés, l’homme qu’il est devenu aujourd’hui n’a jamais baissé les bras et est allé au bout de son rêve. Portrait d’un pilote et de son métier.
Originaire de Saint-Prosper, Nelson Bolduc est pilote d’hélicoptère. Depuis qu’il est âgé de 12 ans, il rêve de faire ce métier. À 17 ans, il tente sa chance dans l’armée en espérant piloter un hélicoptère, mais ça ne fonctionne pas parce qu’il faut être officier et posséder un baccalauréat universitaire pour devenir pilote. Pire encore, l’armée aurait pu choisir qu’il allait piloter un avion. « Eux [l’armée], l’aviation c’est tout : avion et hélicoptère. Après, ils décident de ce que tu vas faire », explique le pilote. Non, il n’était vraiment pas question pour celui qui n’a aucun intérêt pour les avions de laisser le hasard décider de ce qu’il allait piloter. Nelson Bolduc reste tout de même 12 ans dans l’armée, ce qui lui permettra d’apprendre l’anglais et de voyager à travers le monde, notamment en Europe, aux États-Unis et au Canada. En 1993, il est envoyé en Bosnie en tant que technicien en approvisionnement. Il fait alors partie du Régiment de Winnipeg. « J’étais assez jeune. Je pense que cela a aidé. J’étais tout seul, je n’avais pas de famille. J’étais moins conscient de ce qui se passait », raconte le Beauceron lorsqu’il a été questionné à savoir s’il avait trouvé son expérience difficile. « Je sais que ceux qui étaient plus vieux et qui avaient des enfants trouvaient ça très dur », ajoute-t-il. Au cours de ses années passées dans l’armée, il devient arrimeur, c’est-à-dire qu’il est spécialisé en parachute. Son travail consiste alors à emballer les parachutes dans leur sac, à les inspecter et à faire des rapports d’accidents et d’incidents. Pour pouvoir être arrimeur, il faut être un parachutiste actif. Et des sauts, Nelson Bolduc en a effectué plusieurs. Au total, il en cumule 200. Son rêve de piloter des hélicoptères est cependant toujours là, plus vivant que jamais. Il quitte donc l’armée et cherche une nouvelle façon de réaliser son rêve. C’est alors qu’il décide de suivre une formation pour devenir pilote commercial.
Aujourd’hui, Nelson Bolduc savoure chaque minute passée à bord de son hélicoptère que ce soit lorsqu’il effectue des tours de ville ou lorsqu’il transporte des gens ou matériel dans des régions éloignées. Ce qu’il apprécie le plus des hélicoptères ce sont les ouvrages variés qu’il est possible d’effectuer et la possibilité d’atterrir n’importe où.
Dans le cadre de son emploi, Nelson Bolduc est souvent amené à partir durant de longues périodes de temps avec des géologues, des agents de la faune, des foreurs ou des monteurs de ligne d’Hydro-Québec. Lorsqu’il obtient des contrats en région éloignée, le pilote est parti durant 28 jours au minimum. Il lui arrive même d’être parti pendant près de 44 jours. Puis, il revient à Saint-Georges pour deux semaines de vacances et il repart pour un autre mois. Bien que sa famille lui manque durant ses longues absences qui l’amènent notamment au Nunavut, à Sept-Îles, à la Baie-James ou en Ontario, Nelson Bolduc profite du moment présent et du bonheur de pouvoir faire le métier qu’il aime.
Le métier de pilote d’hélicoptère
Questionné à savoir quelles sont les principales qualités pour être pilote d’hélicoptère, Nelson Bolduc répond que ce sont l’autonomie et la capacité de se concentrer durant de longues périodes. Il faut aussi une bonne coordination.
Pour devenir pilote commercial, il faut suivre une formation de 80 heures de théorie et de 100 heures de vol qui coûte près de 64 000 $. Au terme de cette formation, qui se donne à Québec et à Montréal, le pilote obtient une licence commerciale. Le Cégep de Chicoutimi offre également une technique de pilotage d’aéronefs. Une spécialisation en hélicoptères y est offerte.
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