Assemblée citoyenne à propos des gaz de schiste
La Coalition citoyenne des gaz de schiste Beauce-Sartigan tenait une assemblée générale à Saint-Théophile ce samedi 24 novembre. Les citoyens ainsi que les membres ont pu dresser un portrait de la situation actuelle. Le Plan d’action beauceron pour l’année à venir a également été dévoilé, encourageant la participation citoyenne.
« On ne veut pas ralentir l’économie, on souhaite y survivre. J’ai maintenant passé le stade de l’inquiétude, j’en suis maintenant à la certitude », précisait le président de la Coalition citoyenne des gaz de schiste Beauce-Sartigan, Claude Lachapelle.
« Il y a jusqu’à 2027 produits chimiques ayant le potentiel de se retrouver dans l’eau de fracturation de gazières et c’est pourquoi on doit agir ».
Il a entre autres encouragé les citoyens à mettre en œuvre leurs idées en terme de sécurité, de réglementation ou de surveillance des chantiers qui sont en cours, car selon les militants, la population s’en fait cacher beaucoup.
Un peu plus de 20 auditeurs étaient présents à la salle municipale de Saint-Théophile afin d’entendre le panel composé de multiples invités aux qualifications diverses. Gilles Blanchet était élu président d’assemblée, entouré du président de la Coalition, Claude Lachapelle, le coordonnateur interrégional Pierre Bluteau, l’expert en énergie renouvelable Yvon Jutras, le maire de Saint-Théophile, Roland Boucher, ainsi que le conseiller municipal et secrétaire, Clément Létourneau.
Est venu s’ajouter au panel Richard Chartier, militant impliqué de longue date dans la région de l’Estrie. « J’encourage surtout la solidarité. On doit revenir à nos valeurs morales de l’époque et s’entraider si on veut augmenter nos chances de gagner la bataille. »
Son allocution suivait bien l’avis de Pierre Bluteau, qui soulignait l’excellente structure des organismes militants face au gaz de schiste au Québec. « C’est le seul endroit au monde où les organisations sont aussi soudées et acceptent de travailler de pair », confiait-il au public, comparant la situation du Québec à la France et aux États-Unis où les intérêts gauchistes ou droitistes empêchent cette solidarité.
L’investissement de 7,5 millions $ du gouvernement libéral voulant financer l’Étude environnementale stratégique (ÉES) était au centre des allocutions. En effet, le mandat de cette organisation de recherche n’inclut pas d’études quant aux effets sur la santé des eaux fracturées ni même d’études comparatives avec les potentielles solutions propres selon ce que partageait Pierre Bluteau.
En ce sens, son collègue, Richard Chartier, a martelé l’absence de financement de ces organismes qui se battent contre un adversaire dont les moyens sont immenses. « Sans financement on s’essouffle », partageait M. Chartier, estimant qu’avec un infime pourcentage des 7,5 millions $ qui ont été décernés à l’ÉES, les militants auraient trouvé plusieurs solutions propres. Ses affirmations restaient cependant sans appui scientifique ou statistique.
Nouveau gouvernement en place, les militants voient d'un oeil positif la venue du PQ au pouvoir. Ils restent cependant méfiants et continueront d'exercer des pressions pour avoir le moratoire promis par Pauline Marois lors de la campagne électorale. À noter que le nouveau ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs Daniel Breton semble tout de même inspirer la confiance des groupes militants.
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