Une histoire de bacs bleus : quand le geste de les remplir à ras bord devient une question de bon sens et d’économies
Claude Barbeau en train de mener son enquête.
Si le bac de M. Barbeau n'est pas plus rempli que ça, il attendra qu'il soit plein avant de le mette à la rue pour la cueillette.
C'est dans ce quartier de l'Ouest de Saint-Georges que 50 bacs bleus ont été ouverts et vérifiés.
Ne pourrait-on pas compacter à la maison les déchets domestiques recyclables ?
Pleins au quart, au trois quarts, presque vides?
À moins d'être un lève-tôt, c'est en soirée que les bacs bleus sont mis au chemin.
Et le lendemain, ils sont ramassés et vidés.
Souvent très tôt le matin.
Lucie Jacques est personnellement très interpellée par la sauvegarde de l'environnement.
Chez Fournitures de Beauce, les boîtes sont pliées et cordées dans d'autres boîtes.
Et on y recycle le papier pour emballer les objets fragiles que l'on vend
Quand Claude Barbeau, résident de Saint-Georges (fils de Jean Barbeau, fondateur du journal Beauce Nouvelle), s’est intéressé au remplissage (ou non-remplissage) des bacs de récupération de son quartier, il avait déjà une idée en tête.
Interpellé par la sauvegarde de l’environnement, M. Barbeau désirait qu’on entende ce qu’il avait à dire sur le sujet. L’été dernier, il s’est donc livré à une petite enquête consistant à vérifier 50 bacs bleus, mis au chemin pour la cueillette le lendemain, dans son quartier du secteur ouest de Saint-Georges. Le résultat de ses observations s’est traduit par un texte de son cru paru à la section « Opinion » du quotidien électronique La Presse + dans son édition du 17 juillet 2016. Sous le titre « Un non-geste pour l’environnement », l’opinion de Claude Barbeau, jugée assez pertinente pour être diffusée par l’une des plus grandes salles de nouvelles du Québec, EnBeauce.com a voulu en savoir plus et a rencontré ce Georgien, et son bac bleu.
Pour la sauvegarde de l’environnement, il faut poser des actes concrets
M. Barbeau, ayant lui-même pris l’habitude de remplir son bac à ras bord avant de le mettre à la rue pour la cueillette et décidé à savoir ce qu’il en était chez quelques-uns de ses concitoyens, il a de son propre chef mené une investigation. Après avoir ouvert 50 bacs de recyclage (bacs bleus) chez ses voisins et dans quelques rues et avenues adjacentes, M. Barbeau s’est ensuite livré à un exercice mathématique et a compilé les statistiques suivantes : 16 bacs de recyclage, soit 32 %, n’étaient remplis qu’au quart, alors que 20 d’entre eux, 40 %, l’étaient à moitié, 10 étaient remplis aux trois quarts, pour un pourcentage de 20 %, et seulement 4, soit 8 %, étaient pleins.
S’étant rendu compte que la majorité, en fait, presque la totalité des bacs était placée à la rue pour chaque cueillette, Claude Barbeau mentionne dans son « Opinion », référant aux actes qui sont posés par les citoyens d’une ville : « Pour sa sauvegarde (environnement), il faut bien sûr poser des actes concrets et en éviter d’autres qui pourraient lui nuire. Mais il y a aussi un geste que l’on pourrait ne pas poser et qui aurait un impact important si nous ne le faisions pas. » Le résident de Saint-Georges en arrive donc à la conclusion que, dans au moins 72 % des cas, les gens auraient pu attendre la prochaine cueillette, ce qui signifierait également 72 % moins d’accélérations, de freinages et d’enclenchement du système de levage des véhicules qui procèdent au ramassage des bacs bleus.
Pas seulement une opinion sur le recyclage
Eva Rancourt, détentrice d’une maîtrise en environnement et biologiste apporte un petit « bémol saisonnier » à l’idée prônée par Claude Barbeau. La jeune femme qui, dans le cadre de sa maîtrise, a visité plusieurs centres de recyclage au Québec, et possède également une formation universitaire de 80 heures sur la gestion des matières résiduelles, est d’accord avec l’idée, mais elle croit que, pour des raisons sanitaires : « L’été, c’est peut-être moins pertinent de mettre un bac bleu au chemin seulement quand il est plein. » Elle cite en exemple un carton de lait qui resterait trois semaines dans un bac fermé, à fermenter, en quelque sorte, et qui deviendrait donc une matière non sanitaire.
De son côté, Claude Poulin, jeune entrepreneur beauceron, pousse le thème du recyclage encore plus loin et mentionne : « Si on avait tous des petits compacteurs chez nous, on pourrait ventre notre plastique, notre aluminium et notre carton au plus offrant. Une seule brique d’aluminium pour une année de consommation et on engrange entre 40 $ et 100 $. On vend notre carton, au lieu de le donner à des compagnies. Si on connaissait le prix de nos déchets, on les ramasserait, même ceux du voisin y passeraient. »
Voulant vérifier si de tels compacteurs domestiques pouvaient se retrouver sur le marché, EnBeauce.com s’est arrêté chez Fournitures de Beauce, Boulevard Dionne, dans le secteur ouest de Saint-Georges et a recueilli les commentaires du propriétaire, Mathieu Simoneau, ainsi que de Lucie Jacques qui y est employée. Cette dernière, personnellement, à la maison, fait beaucoup de recyclage : « Chez moi, quand je mets le bac au chemin, il est plein, je pense que je fais beaucoup de recyclage comparé à bien des gens. » Elle se dit même un peu maniaque, allant même jusqu’à enlever les étiquettes sur les cannes de nourriture avant de les mettre dans son « bac à sec de cuisine », comme elle l’appelle.
M. Simoneau, lui, après avoir confirmé que des petits compacteurs pour la maison n’existaient pas ou, du moins, pas dans la région, peut-être dans les gros magasins, mais encore, en tant que propriétaire d’un commerce où l’on reçoit presque tous les jours des boîtes de carton, fait sa part également. Toutes les boîtes sont pliées et cordées dans d’autres boîtes, qui, ensuite, sont ramassées par une compagnie de recyclage beauceronne. Le papier d’emballage des articles reçus dans ces boîtes est ensuite utilisé comme papier pour emballer les objets fragiles.
Donc, les méthodes de recyclage des matières domestiques recyclables, parlons-en en bien, parlons-en en mal, mais parlons-en. Dans La Presse ou dans la presse, ce qui est important, c’est que les bonnes idées soient connues et véhiculées, en tout cas, c’est le souhait de « l’enquêteur » Claude Barbeau.
5 commentaires
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Le MDDELCC a présentement à l’étude un projet pilote de compacteur domestique. Cette pratique existe déjà dans des établissements hôteliers de la région de Boston aux États-Unis.
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David Heurtel
[email protected]
pour moi, dans 3 à 5 ans, je vais pouvoir me chauffer au méthane! Je le sait il y a des odeurs, mais ca me coutera pus une cenne pour me chauffer, moi!