Le dernier segment de l’Autoroute 73, dont les travaux avaient débuté au printemps 2015 pour se terminer, avec son ouverture à la circulation, le 30 septembre dernier, a été inauguré en grande pompe le 12 octobre 2016.

Maires, députés, ministres, c’est dans la joie qu’on a coupé le ruban. Enfin, l’Autoroute Robert-Cliche a rejoint Saint-Georges de Beauce. Si la population georgienne a accueilli avec plaisir ce nouveau tronçon, qui permet dorénavant de se rendre à Québec beaucoup plus rapidement, qu’en est-il de la circulation dans la métropole beauceronne depuis la fin septembre?

Qu’en pense le maire?

Le maire de la Ville de Saint-Georges, Claude Morin, tout en se réjouissant de cet important ajout au réseau routier beauceron, se demande toutefois si on n’a pas tout simplement détourné les problèmes de circulation existants, notamment ceux du secteur du Pont de la Famine, pour les amener à la jonction du Boulevard Lacroix et de la 107e Rue.

« Avant, tout le monde arrivait par l’entrée nord de la Ville, les gens du MTQ m’ont dit qu’en faisant l’autoroute, le trafic, les camions surtout allaient descendre, de la 204, sur la 107, pour arriver à la jonction du Burger King avec le Boulevard Lacroix, et que ça allait régler le problème à la Famine. Je leur ai dit que je ne pensais pas que ça allait régler le problème », indique M. Morin. 

Rencontré à ses bureaux à la mi-octobre, soit deux semaines après l’ouverture du tronçon de l’autoroute débloquant à Saint-Georges, Claude Morin ajoute que ça n’a effectivement pas réglé le problème dans le secteur de la Famine.

« Peut-être un peu », dit-il, « mais pas de façon significative », maintient-il. Il ajoute que, de toute façon, le problème est tel, à la jonction du Boulevard Lacroix et de la 107e Rue, que, même s’il y a un peu moins de trafic dans le secteur compris entre l’entrée Nord de la Ville et la jonction de la 1re Avenue et du Boulevard Lacroix, secteur que les Goergiens connaissent sous l’appellation « secteur de la Famine », en arrivant aux feux de circulation de la 107e Rue (Burger King) : « Ça jamme là », dit-il, ajoutant à la blague, à propos du feu de circulation au coin Sud de la 107 et du Boulevard Lacroix, où l’on ne peut que tourner à droite sur le Boulevard ou continuer en direction est sur la 107 qu’« elle ne sera jamais brulée, la verte, parce qu’elle ne reste jamais assez longtemps! »

Il faut souligner que cette intersection et les feux de circulation qui s’y trouvent sont de juridiction provinciale. Ce serait donc au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports d’apporter les modifications nécessaires à la durée de la lumière verte pour que la circulation soit plus fluide dans ce secteur très achalandé aux heures de pointe et que doit dorénavant emprunter le trafic lourd.

Qu’en pensent les utilisateurs des voies de circulation?

André Beaudoin habite depuis deux dans la 158e Rue, en face du parc Caron. Une semaine sur deux, tous les matins, il va reconduire son fils à l’École Mgr-Fortier, sur la 8e Avenue dans le secteur ouest de la ville. Il emprunte pour ce faire la 10e Avenue, puis la 127e Rue.

À l’instar du maire de Saint-Georges, qui croit que la circulation dans cette rue, dont l’accès est peut se prendre par la Route 204, a été augmentée de façon significative par l’arrivée du tronçon de l’Autoroute 73, M. Beaudoin a constaté qu’il y avait maintenant beaucoup plus de trafic qu’auparavant.

N’empruntant plus le Boulevard Lacroix, parce qu’il est trop achalandé le matin, idem pour le Barrage Sartigan, le résident georgien croit qu’on a tout simplement créé un nouveau problème. Dans les quartiers résidentiels avoisinant la 10e Avenue, selon lui, le trafic est beaucoup plus important qu’avant. « Il y a tellement de trafic dans le coin des Sittelles, je n’ai jamais vu ça comme ça. Et il y a plein de camions qui empruntent la 127e Rue quand ils arrivent de l’autoroute », explique-t-il. Faisant un parallèle entre les fortes dénivellations du secteur est de Saint-Georges et les poids lourds qui en empruntent les rues, il ajoute que « ce n’est qu’une question de temps avant la catastrophe. »

Sébastien Poulin est un camionneur qui conduit un poids lourd depuis 10 ans. Tous les jours de semaine, il traverse la ville et emprunte le Pont David-Roy aux heures de pointe. Bien que traversant le carrefour giratoire sur la Route 204 et empruntant la 107e Rue jusqu’au croisement avec le Boulevard Lacroix, depuis l’ouverture du tronçon de l’Autoroute 73, il n’a pas remarqué d’augmentation du trafic. De par son métier, c’est sur le pont enjambant la Chaudière à la 118e Rue qu’il rencontre parfois des difficultés. Le conducteur d’un poids lourd et long qui doit tourner sur une ou deux voies doit parfois faire appel à la patience et à la courtoisie des autres conducteurs.

Problèmes de circulation; ou pas?

Pour les uns, il y a des problèmes de circulation plus nombreux dans Saint-Georges depuis la venue de l’Autoroute 73, pour d’autres, ça n’a pas vraiment changé puisqu’il y avait déjà de la congestion dans plusieurs secteurs de la ville et c’est encore congestionné.

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Selon vous, avec l’aboutissement de l’Autoroute 73, la circulation est-elle plus ou moins fluide à Saint-Georges?