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Le gaspillage, un fléau dans les épiceries ?

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18 septembre 2018
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Jérôme Blanchet-Gravel
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Par Jérôme Blanchet-Gravel, Journaliste

Le système des dates de péremption favorise-t-il le gaspillage ? Plusieurs experts le croient. Le gaspillage de nourriture représenterait une somme annuelle d’environ 31 milliards $ au Canada.

Selon les informations recueillies par le Journal de Québec, plusieurs acteurs du milieu alimentaire estiment que l’excès de rigueur en matière de dates de péremption contribue à jeter à la poubelle des aliments encore bons.

C’est du moins ce que pensent René Audet et Éliane Brisebois, chercheurs à la Chaire sur la transformation écologique de l’UQAM et auteurs d’une nouvelle étude sur le gaspillage alimentaire. Selon eux, « plusieurs répondants affirment ouvertement que le système de dates de péremption est trop strict et reconnaissent que la plupart des aliments éliminés des tablettes [...] seraient propres à la consommation ».

Pour être certaines à 100% de ne pas vendre des produits périmés, des directions d’épiceries retireraient même à l’avance des produits, avant la date d’échéance. 

Et en Beauce ?

Pour vérifier ces informations dans la communauté, EnBeauce.com s’est rendu au IGA de St-Georges. Questionné à ce sujet, le représentant de la direction (qui a voulu garder l’anonymat) a précisé que les règles étaient dictées par du personnel situé aux plus hauts échelons de l’entreprise. 

Comme succursale, le IGA de St-Georges ne fait donc qu’appliquer les règles décrétées à Montréal, ce qui ne lui laisse évidemment pas beaucoup d’autonomie. Par contre, le même individu a souligné que son administration envoyait une partie des denrées non vendues à l’organisme Moisson Beauce pour éviter le gaspillage. Le personnel de l’épicerie envoie le plus de nourriture possible, mais toujours selon les règles établies par Montréal.

EnBeauce.com s’est ensuite rendu aux Pères nature, célèbre épicerie fine de la région. Selon Maréva Bédard, l’un des quatre copropriétaires de l’entreprise (avec ses trois frères), presque aucun gaspillage n’est fait aux Pères nature. En effet, moins de 2% des aliments sont jetés.

Comment est-ce possible ? Eh bien, c’est que presque tous les aliments sont transformés avant de passer date. La vocation du commerce aide beaucoup, dans la mesure où l’épicerie se spécialise dans les produits cuisinés.

« Nous ne nous sentons pas vraiment concernés par la réalité du gaspillage à grande échelle, car il n’y en a pas vraiment ici, et c’est même une de nos fiertés. Il faut dire aussi que nous ne sommes par la succursale d’une grande chaîne d’épicerie », a affirmé Mme Bédard. 

La copropriétaire a aussi souligné que son épicerie était en train de développer une politique de zéro déchet pour les prochaines années. Des produits de la boulangerie sont aussi envoyés à Moisson Beauce pour ne pas les perdre.

Pas de réglementation gouvernementale 

Précisons que la durée de conservation des produits n’est pas fixée par la loi au Canada. Les fabricants et les détaillants déterminent leur durée de conservation. Les politiques en la matière sont donc fixées par les entreprises et les producteurs, et non par le gouvernement. 

D’ailleurs, certains acteurs du milieu alimentaire plaident pour l’instauration d’une réglementation gouvernementale pour freiner le gaspillage. C’est ce qu’ont proposé certains acteurs en juin 2018, à Vancouver, lors d’un grand forum alimentaire. 

 

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