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Reportage

La Ressourcerie Beauce-Sartigan vue de l’intérieur

durée 18h00
24 mai 2022
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Georgette Camberos de Alba, directrice générale de la Ressourcerie Beauce-Sartigan, nous a ouvert les portes de son établissement, afin de mieux connaître le chemin parcouru par un vêtement ou un objet déposé par un citoyen, jusqu’à sa vente en magasin.

Avant tout, il faut savoir que la Ressourcerie Beauce-Sartigan a été fondée en 1985. Ce n’était à l’origine qu’un petit comptoir. Une dizaine d’années plus tard, l'organisme a emménagé au numéro 266 de la 14e Avenue à La Guadeloupe. Au fil du temps, il s'est agrandi pour pouvoir accueillir désormais entre 3 000 et 6 000 lbs de produits par semaine.

Trois missions
L’organisation vise à remplir trois missions. D’abord, une mission sociale grâce à plusieurs programmes d’emploi notamment pour l’insertion socioprofessionnelle, la réintégration du marché du travail ou l’emploi d’étudiants. Aussi, la Ressourcerie travaille en collaboration avec le Centre de Réadaptation en Déficience Intellectuelle (CRDI) Chaudière-Appalaches ainsi qu'avec des bénévoles. 

Il y a également un important objectif environnemental. Avec un judicieux système de triage, les objets qui aurait été envoyés à l'enfouissement, sont finalement récupérés et portés au bon endroit. Ce qui peut être vendu l’est, sinon c’est transféré à des compagnies qui s'en occupent.

Enfin, la dernière, mais non la moindre, la mission communautaire afin d’aider tout le monde selon chaque situation. 

« On est très fier de nos trois missions et on fait tout pour s'améliorer chaque jour. Notre but c’est d’être là pour la communauté », a précisé Georgette, en poste à la direction depuis 2018. Elle avait déjà intégré l’entreprise deux ans plus tôt, en salle de triage.

L’arrivée des produits
La Ressourcerie dispose de plusieurs points de chute à travers la MRC Beauce-Sartigan. En plus de celui installé directement sur place, il y en a 10: six à Saint-Georges, un à Notre-Dame-des-Pins, un à Saint-Benoît-Labre, un à Saint-Martin et un à Saint-Éphrem. Les lundis et samedis, un camion se déplace pour récupérer ce qui a été déposé sur chaque lieu et le tout est comptabilisé en fonction des municipalités.

Au local de l’organisme, une porte en métal et une trappe permettent de déposer directement tous les sacs de vêtements ou les objets plus fragiles.

À l’intérieur, les sacs de vêtements sont transportés d’un bout à l’autre du bâtiment dans de grands bacs en plastique sur roulettes. Ils sont d’abord pesés et enregistrés avant d’être envoyés au triage. 

Tout ce qui est « bric-à-brac », ce qui n’est pas des vêtements, est entreposé dans une grande pièce et également trié. Cela peut être des meubles, des bibelots, des jouets, de la décoration, etc.

Les objets électroniques sont vérifiés, testés, étiquetés et installés en magasin. Le processus est très court, parce qu'il est facile d’en voir les défauts. 

Le triage des vêtements
La quantité de vêtements triés dans cet établissement est incroyable. Une règle d’or de la Ressourcerie pour que tout fonctionne: chaque chose a sa place.

Les vêtements arrivent donc à l’étage par le monte-charge et sont transmis au premier triage. Ici, deux personnes séparent le linge d’adultes dans des bacs pour l’hiver ou pour l’été. C’est la même chose pour les enfants. Chaque type de vêtements a sa caisse attitrée, par exemple les sous-vêtements, les pantalons, les hauts, etc. Toutes les boîtes sont ensuite stockées dans des chambres, une pour l’hiver et une pour l’été.

Au deuxième tri, plus sévère, on décide ce qui va au magasin, ce qui va à l'exportation et ce qui n’est pas bon du tout. Il peut y avoir des tâches ou des trous qui n’ont pas été remarqués à l’étape 1. Qui plus est, la personne à cette tâche doit faire des piles pour chaque type de vêtements: pantalons, shorts, camisoles, etc.

Enfin, un troisième triage se fait lors de l’étiquetage. La personne en charge doit revoir le vêtement, l’accrocher sur un support et indiquer la taille sur l’étiquette qu’elle accroche.

En ce qui concerne les tenues pour les enfants, c’est une même personne qui procède à toutes les étapes et au rangement.

Lorsque ces longues étapes se terminent, les vêtements sont entreposés par saison, par genre, par type, dans le grand local de la Ressourcerie.

Le magasin
Le stock présenté en magasin est judicieusement sélectionné. Une personne est responsable de mettre le prix sur chaque produit et de le désinfecter avant de le mettre en rayon. Le tout est installé en fonction des tailles et du style.

De nouveaux produits sont ajoutés chaque jour, au fur et à mesure qu'il y a des ventes. Entre 1 000 et 1 200 transactions sont enregistrées dans la caisse chaque mois, ce qui représente environ 230 ventes par semaine. 

Si au bout d'un mois un produit n'est pas vendu, alors il est envoyé ailleurs et le stock est mis à jour. Une rotation d’environ 50 % des éléments chaque mois.

La Ressourcerie Beauce-Sartigan s’engage à vendre des produits en bonne condition, propre et de redonner une vie à un vêtement qui était destiné à la poubelle.

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