Collecte de déchets dangereux à Saint-Georges
La Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud a lancé son opération de collecte de résidus domestiques dangereux aujourd’hui à Saint-Georges et s’apprête à faire le tour de plusieurs municipalités du territoire. Des pneus, des huiles usées, de la peinture, des métaux, des vieilles tondeuses et réservoir de propane, les produits dangereux qu’on retrouve chez soi sont récupérés aujourd’hui et demain, le dimanche 27 mai, dans le stationnement de l’hôtel de ville de Saint-Georges.
Il y a un «achalandage impressionnant», a précisé samedi après-midi le directeur général de la Régie, Roger Turcotte. Il a également souligné la participation de près de 40 bénévoles à cette opération de récupération massive. Les déchets les plus nombreux de cette première journée de collecte sont les métaux et la peinture. Les jouets et textiles sont également ramassés sur place.
Concernant l’enfouissement des déchets, le président de la Régie, Gabriel Giguère, aussi maire de Saint-Côme, a précisé que la MRC Beauce-Sartigan était dans les normes de la province en terme de quantité. Le pourcentage de matières déviées, qui ne vont pas à l’enfouissement, est d’environ 25 %. Une majoration des normes environnementales fait en sorte que 60 % des déchets devraient être déviés au cours des prochaines années. En 2012, la norme sera élevée à près de 70 %, selon M. Giguère.
M. Giguère n’a pas caché que cela représentait beaucoup d’efforts et d’argent. Il affirme que depuis un an, la Régie travaille à trouver la méthode la plus efficace pour réduire l’enfouissement et hausser la récupération. Le bac brun, pour le composte, ne semble pas être la solution appropriée, selon lui. M. Giguère a expliqué que les putrescibles ramassés ne serait pas en nombre suffisant pour justifier l’usage de camions de collecte et les coûts sont très élevés.
La Régie privilégie pour l’instant l’installation d’un système Comporec, qui, au coût de 26 millions $, réduirait nos déchets de près de 75 %. Ce système permet la décantation des déchets et la récupération du composte, des autres matériaux recyclables et permet de réduire considérablement la quantité de déchets à enfouir. Les options de transformer les déchets en biomasse ou en diesel modifié sont également évaluées. Les coûts faramineux de ces transformations et technologies pèsent lourd dans la balance.
M. Giguère affirme toutefois qu’il sera important pour la population et les municipalités d’investir rapidement dans ce genre de technologies afin de réduire les coûts de l’enfouissement qui ne cessent d’augmenter et aussi pour la protection de l’environnement. Enfouir une tonne de déchets coûte actuellement près de 100 $, dont 10 $ qui est une taxe imposée par Recyc-Québec. M. Giguère est d’avis que ce prix bondira d’ici quelques années.
Le message est clair, il faut faire attention à l’environnement. La collecte de déchets dangereux est une bonne façon, selon les bénévoles sur place, de faire un bout de chemin pour l’environnement.
La Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud poursuit sa collecte itinérante des résidus domestiques dangereux le 27 mai à Saint-Georges, le 2 juin de 9h à 12h à Saint-Prosper, de 14h à 17 h à Saint-Côme, le 3 juin en avant-midi à Saint-Martin et en après-midi à La Guadeloupe.
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