La Ville nomme un nouveau directeur des services incendie
Les membres du conseil municipal de Saint-Georges ont embauché, mardi dernier par résolution officielle, Sylvain Veilleux, directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Georges. Lors d’un point de presse tenu mercredi, le principal intéressé disait avoir de grosses pointures à chausser en remplaçant, Robert «Bob» Poulin, une légende locale pour les services incendies.
«On ne remplace pas Bob Poulin, on ne peut que le succéder. Il nous a laissé un bel héritage», partage Sylvain Veilleux qui entrera officiellement en fonction en septembre prochain. Une belle flotte de camions, une belle caserne de beaux équipements, une bonne équipe de pompiers bien formés voilà le legs laissé par Robert Poulin a lancé le nouveau directeur des services incendie.
Il succédera à M. Poulin qui quittera alors son emploi en décembre pour sa retraite après 38 années passées au service de la Ville de Saint-Georges dont 17 ans à titre de directeur du Service de sécurité incendie. «C’est un geste de sagesse de la Ville de permettre une période d’adaptation à Sylvain pour s’ajuster», souligne Bob Poulin.
Un beau défi
M. Veilleux reconnaît l’ampleur du défi de maintenir les services incendie qui font la fierté de la Ville. «Je vais miser sur la continuité. Le service d’incendie de Saint-Georges a toujours été à l’avant-garde et on veut le demeurer. On ne change pas une formule gagnante», croit le nouveau directeur des services incendie.
Il s’agit également d’un changement de cap pour M. Veilleux qui évoluait chez Tactik en tant que gestionnaire. Détenteur d’un baccalauréat en Administration des Affaires et membre diplômé de l’Association professionnelle des comptables généraux licenciés du Québec et du Canada (CGA), M. Veilleux est à l’emploi comme pompier volontaire de Ville Saint-Georges depuis 1988. Il agit à titre d’officier suppléant depuis 1996 puis est devenu officier en 1999.
Le maire de Saint-Georges, Roger Carette souligne que M. Veilleux était le candidat idéal qui transpirait des valeurs de du conseil municipal, la vie, la santé, la famille et les emplois. «Ses qualifications surpassaient nos critères d’évaluation», note le maire.
Innover par la mousse
L’introduction de la mousse pour éteindre les feux en 1996 est parmi la plus grande innovation du service d’incendie de Saint-Georges. Cette mousse a permis au service de réduire considérablement le temps pour combattre des feux soit de six heures à près de 45 minutes. Les pompiers sont moins exposés au feu. La mousse permet aussi économiser des dommages aux bâtiments.
Avec le nombre affluant de nouveaux produits impliquant des matières dangereuses et des produits dérivés à base de pétrole, la mousse s’avérait plus utile qu’uniquement l’eau. Son utilisation et son adaptation pour les camions d’incendie par l’usine Maxi-Métal font de Saint-Georges une renommée parmi les Services d’incendie.
Les grandes villes de Paris et Montréal se sont même inspirées des installations de Saint-Georges. «Auparavant, c’était les petits services d’incendie qui s’inspiraient des grands, Aujourd’hui, ce sont les grands qui viennent s’inspirer chez les petits. D’ailleurs, des gens de Montréal sont venus ici pour voir notre unité d’intervention rapide. Ils instaureront ce service sous peu là-bas», indique Robert Poulin.
Axé sur la prévention
Encore beaucoup d’effort sera mis sur la prévention tant résidentielle, commerciale qu’industrielle. Depuis que l’ancienne usine Acrylica a été détruite par le feu, M. Poulin s’est juré de prévenir les incendies et surtout conserver les industries d’ici. «Acrylica ne s’est pas reconstruit. Il y avait une trentaine d’emplois. Une statistique indique que 85 % des industries détruites par le feu ne se reconstruise pas», poursuit M. Poulin.
Il a aussi précisé que la Ville de Saint-Georges, , est la seule ville constituée uniquement de pompiers volontaires à posséder une cote d’assurance de 1 au résidentiel et de 2 en industrie. Il existe à Saint-Georges plus de 165 industries ou endroits à haut risque d’incendie.
Les beaux moments de «Bob»
Robert Poulin a plusieurs beaux moments ou de beaux feux qu’il a en mémoire. Le mois dernier, il se disait fier d’avoir pu préserver l’usine de Boa-Franc d’un incendie qui aurait pu être fatal. Les services d’incendie ont pu localiser le feu grâce aux caméras thermiques et limiter les dégâts. Les capteurs thermiques de l’entreprise n’ont pas fonctionné.
Une chose est certaine, M. Poulin dit partir avec la sensation du «devoir accompli».
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