Deuil périnatal
Trente nouveaux «arbres-mémoires» au Boisé des Anges
Maxime St-Hilaire et Rose-Marie Tanguay comptait parmi la trentaine de couples et de familles qui ont planté, samedi, un «arbre-mémoire» dans le Boisé des Anges, au Parc Rodrigue de Saint-Georges.
«En fait, c'est le deuxième qu'on plante. Le premier, on l'a mis chez-nous. Ça va faire des belles fleurs blanches en boule», de confier le mécanicien à EnBeauce.com, sans se souvenir de l'essence exacte de l'arbre. «C'est un hydrangée», lui a indiqué le journaliste.
Cela fait maintenant 10 ans que Rose-Marie et Maxime sont dans le «parcours de procréation assistée». L'an dernier, pour la première fois, Rose-Marie est tombée enceinte. Mais en octobre, le coeur du foetus a cessé de battre. C'est à l'accouchement du bébé mort-né qu'ils ont appris qu'il s'agissait d'un garçon.
«C'était la première que ça marchait pour nous. C'est sûr que c'est un deuil pour nous autres. Mais on va continuer d'essayer quand même, avec la technique in-vitro», de dire celui qui espère devenir père un jour.
L'arbre planté au Parc Rodrigue est un chêne rouge. Une essence noble.
Pas comme prévu
C'est la 4e année que la cérémonie, qui vise à honorer la mémoire de bébés partis trop tôt, est sous la gouverne de l'organisme Parents d’Anges Beauce-Etchemins.
Sa directrice, Diane Dulac, rappelle que le deuil périnatal se définit par la perte d’un enfant en cours de grossesse, à la naissance ou au cours de la première année de la vie. Il touche environ une grossesse sur quatre. Ce type de deuil est méconnu et les parents se trouvent trop souvent isolés et incompris dans leurs parcours.
«Les situations sont toutes particulières les unes comme les autres. On est dans les enjeux de fertilité et d'infertilité, les fausses couches, la procréation assistée et tout ça. Le "projet bébé" se passe pas tout le temps comme prévu», fait remarquer Mme Dulac.
L'activité vise en particulier à permettre aux hommes de cheminer devant ce deuil périnatal qu'ils vivent bien différemment que les mères puisqu'il ne portent pas l'enfant. «Leur peine est tout aussi importante et poser ce geste de plantation concrétise l'enfant disparu d'une certaines façon », a signalé la directrice générale. La cérémonie, qui est unique au Québec, pourrait bientôt être imitée dans d'autres régions, a conclu Diane Dulac.
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