Une enquête dévoilera le profil des chasseurs et des observateurs des cerfs de Virginie
La Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches (CRÉ) a retenu les services d’une firme spécialisée de Charny, INFRAS international inc, pour la réalisation d’un sondage. Celle-ci sera chargée de vérifier le degré d’atteinte des objectifs économiques inscrits à l’Entente spécifique portant sur l’expérimentation d’un modèle de gestion intégrée du cerf de Virginie en Chaudière-Appalaches. Un sondage téléphonique sera donc réalisé auprès de plusieurs milliers de résidents de la région, lequel permettra notamment de dresser le profil socioéconomique des chasseurs de cerfs ainsi que des adeptes de l’observation et de la photographie du cerf de Virginie.
« En fait, notre objectif à long terme est d’accroître les dépenses reliées à la chasse dans la région de Chaudière-Appalaches. Nous voulons donc connaître le portrait des chasseurs, savoir s’ils ont tous les services qu’il leur faut, connaître les raisons pourquoi certains ne vont pas à la chasse, etc. », a indiqué le biologiste au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Jean-François Dumont.
Le président de la CRÉ, Réal Laverdière, a d’ailleurs mentionné que le coût de la réalisation de cette enquête est évalué à 41 022 $; montant qui sera assumé par tous les signataires de l’Entente spécifique. Selon M. Dumont, trois semaines seront nécessaires à la firme de Charny afin de réaliser tous les appels téléphoniques prévus au sondage. Par la suite, les données seront recueillies, analysées et dévoilées en mars 2008. « Avec ces résultats, chacun des partenaires de l’Entente spécifique fera une réflexion et exposera des recommandations globales sur le sujet », a ajouté M. Dumont.
Rappelons qu’en mars 2004, plusieurs partenaires interpellés par la présence du cerf de Virginie officialisaient un important partenariat et acceptaient de travailler conjointement à la mise en œuvre d’actions concertées permettant de réduire les impacts négatifs liés à cette espèce. Ce partenariat vise notamment à assurer un meilleur équilibre entre la population de cerfs de Virginie et la capacité de support de son habitat ainsi qu’à réduire les collisions routières et les dommages causés par des cerfs.
Puisque les partenaires de l’Entente spécifique ont convenu ensemble de plusieurs objectifs quantifiables, les résultats de cette enquête permettront de vérifier une éventuelle croissance du niveau d’activité des clientèles visées. Il sera aussi question de vérifier si la dépense globale des chasseurs de cerfs s’est accrue de 10 % tels que le prévoient les objectifs de l’Entente spécifique. Il sera donc possible d’identifier des pistes de développement pour ces activités à l’échelle de la région.
Les partenaires du projet souhaitent ainsi maximiser les bénéfices économiques découlant de la présence du cerf en Chaudière-Appalaches. Notons qu’en 2000, les 19 600 chasseurs de cerfs de la région étaient responsables d’une dépense annuelle de 11,8 millions $ alors que les adeptes d’observation et de photographie, au nombre de 10 600, généraient à eux seuls une dépense de 2,7 millions $.
« La région de Chaudière-Appalaches est devenue une destination privilégiée des chasseurs de partout dans la province. Cette période de l’année pour la région est comparable aux vacances de la construction en termes de retombés économiques. Les chasseurs louent des terrains pour chasser, achètent des pommes, de l’urine et de l’essence pour leur VTT, ils louent des chambres, etc. », a mentionné M. Dumont.
Mentionnons que les signataires de l’Entente spécifique sont la Fondation de la faune du Québec, l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière, la MRC de L’Amiante, la Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches, le ministère des Affaires municipales et des Régions, la Société de l’assurance automobile du Québec, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et le ministère des Transports.
Rappelons que la CRÉ constitue l’interlocuteur privilégié du gouvernement du Québec en matière de développement régional en Chaudière-Appalaches. Elle a principalement pour mandat d’encourager le développement régional, de favoriser la concertation des partenaires régionaux et de donner, le cas échéant, des avis au gouvernement.
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