Les utilisateurs de services en santé mentale seront entendus grâce à un nouveau projet régional
Un nouveau projet a été lancé le 9 octobre dernier à Lévis pour donner une ressource aux personnes vivant ou ayant vécu avec un problème de santé mentale, afin qu’elles puissent se faire entendre notamment au sujet des services qui leur sont offerts dans la région. Le projet se nomme « cadre de partenariat » et la journée de mardi se voulait être la première rencontre régionale des personnes utilisatrices de services en santé mentale dans la région de Chaudière-Appalaches.
Ce projet est géré par l’organisme communautaire à but non lucratif, L’A-DROIT, qui a comme mission la promotion et la défense des droits des personnes en santé mentale. Au total 35 personnes étaient présentes à cette rencontre régionale et elles provenaient de la majorité des secteurs de la région. Par ailleurs, la chargée de projet provinciale de l’Association des groupes d’intervention en défense de droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ), Louise Dallaire, était sur place afin de livrer une présentation aux gens présents.
« Par ce projet, nous voulons donner l’opportunité aux gens la possibilité de se faire entendre par le réseau en Chaudière-Appalaches », a indiqué le coordonnateur de L’A-DROIT, François Winter. Par ailleurs, cette rencontre était également l’occasion d’élire des délégués parmi les personnes qui utilisent des services auprès des instances de concertation en santé mentale. Par leur nomination, celles-ci deviennent donc les porte-parole de tous les utilisateurs de ces services dans la région de Chaudière-Appalaches. « Avec le cadre de partenariat, ces personnes pourront se faire entendre sur toutes les tribunes les concernant directement », mentionne M. Winter.
Ainsi, ces quatre personnes porteront la parole de ceux et celles qui bénéficient des services en santé mentale notamment lors des rencontres régionales, dont la prochaine est prévue pour le 29 novembre prochain à Sainte-Marie, de 9h30 à 15h. Le lieu de cette rencontre reste toutefois à être déterminé. Notons que les rencontres régionales s’adressent à toute personne qui vit ou qui a déjà vécu avec un problème de santé mentale et qui utilise les services offerts dans la région en matière de santé mentale.
Les utilisateurs des services de la région auront donc, par le biais de ce projet, l’opportunité de se faire entendre, étant les premiers concernés par les services en santé mentale. Le thème de la première rencontre régionale concernait d’ailleurs l’appropriation du pouvoir, un élément central dans l’intervention en santé mentale. Ainsi, plusieurs personnes ont pris la parole afin d’exprimer les forces et les lacunes des services de la région avec lesquels ils doivent composer.
« Principalement, les forces identifiées pour la région étaient en lien avec la disponibilité, l’écoute obtenue et l’intégration sociale que procurent les ressources communautaires en santé mentale. On note également la disponibilité et l’accessibilité des intervenants des Centres de santé et de services sociaux (CSSS) dans certains secteurs de Chaudière-Appalaches. Pour ce qui est des lacunes identifiées, le manque de formation des omnipraticiens, le manque d’accessibilité des différents médecins (temps consacré aux personnes et délais d’attente en situation de crise), l’absence d’un centre de crise dans la région et le sentiment d’être écouté, mais pas entendu par le réseau de la santé sont les éléments majeurs identifiés qui nuisent à l’appropriation du pouvoir », a noté M. Winter.
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